Les retraités reviennent à la charge et plaident pour la mise en application d'au mois trois points déjà évoqués avant la tripartite du 10 octobre dernier. Il s'agit du «rétablissement du minimum de pension à 100%, de la majoration pour conjoint à 600 fois le salaire horaire du SNMG et l'application d'un IRG modéré calqué sur la vie des retraités». Abder Bettache - Alger (Le Soir) La question a été largement débattue lors de la dernière réunion du secrétariat national de la Fédération nationale des travailleurs retraités affiliée à l'UGTA. Une correspondance a été destinée au secrétaire général de la Centrale syndicale dans laquelle les responsables syndicaux de la FNTR demandent la mise en œuvre des points en question. Ces derniers considèrent que «la revalorisation exceptionnelle décidée en janvier 2012 par le président de la République a été vite rattrapée par une inflation sans précédent». A ce titre, la FNTR considère, lit-on dans le document, «que le gouvernement doit rétablir pour les retraités des pensions de retraite qui puissent leur permettre de vivre dignement avec leur famille». Ils plaident, dès lors, pour le «rétablissement du minimum de pension à 100% du SNMG et de la majoration pour conjoint à 600 fois le salaire horaire du SNMG». «Il est de même pour la majoration pour conjoint à charge qui a subi également une baisse en 1999 et qui aurait atteint ce jour la somme de plus de 5 000,00 DA, sans l'abrogation de l'article 15 de la loi 83-12», indique-t-on. Cela dit, la problématique de «l'application d'un IRG modéré, calqué sur le niveau de vie des retraités», constitue un des points importants évoqués par la FNTR. Cette structure syndicale affiliée à l'UGTA estime que «les lois de finances qui ont été votées et mises en application, si elles ont un tant soit peu soulagé le retraité, n'ont pas traité le fond du problème, à savoir le relèvement du seuil d'exonération et des tranches plus larges d'imposition concernées par la réduction des impôts». A titre d'exemple, la FNTR cite le cas d'une pension de retraite qui varie entre 25 000 et 30 000 DA et dont la réduction de l'IRG est de 80%, alors qu'une pension de 60 000 DA et plus sa réduction de l'IRG est de 10%. Pour la FNTR, il «est impératif de trouver un apport financier supplémentaire pour faire face à la mesure portant octroi d'une pension de retraite proportionnelle aux agents communaux». «Il est impératif de trouver un apport financier supplémentaire pour faire face à ce problème. Il s'agit soit de l'annulation des dispositions de l'ordonnance 97-13 ou le remboursement par le Trésor des sommes ayant servi au financement de cette ordonnance. D'ailleurs, la tripartite de 2009 a pris position pour son annulation», lit-on dans le document. Sur ce chapitre, les syndicalistes de la FNTR n'ont pas raté l'opportunité pour rappeler la problématique de l'ordonnance 97-13 relative à la retraite proportionnelle et sans condition d'âge. Une problématique qui, aux yeux de la FNTR, pèse fortement sur l'équilibre financier de la Caisse nationale des retraités (CNR).