Une fois de plus, Koukou Editions est la cible de manœuvres occultes. Après les tentatives d'intimidation visant à bloquer la diffusion d'ouvrages jugés «politiquement incorrects», c'est le commissariat du Sila qui vient de monter au créneau pour exclure Koukou Editions du «Pavillon Central» de la Safex, et reléguer son stand au «pavillon Casbah», réservé aux maisons d'édition orientales, dont les raisons sociales revendiquent une ligne éditoriale fortement islamiste. Cette cohabitation contre-nature visant à isoler Koukou Editions dans un environnement hostile n'est pas innocente. Alors que des auteurs — notamment Djemila Benhabib, Bélaïd Abane et Hakim Laâlam — aux convictions laïques bien assumées sont annoncés pour signer leurs ouvrages et rencontrer leurs lecteurs, cette opération relève d'une sinistre manipulation dont il reste à percer les objectifs. Nul n'ignore aujourd'hui que Djemila Benhabib, auteure de Ma vie à contre-Coran paru en 2010, de L'automne des femmes arabes et Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident parus en 2013, est la cible, au Canada où elle vit, de menaces récurrentes. Depuis quelques semaines, elle subit un harcèlement continu du lobby intégriste visant à la réduire au silence. En dénonçant cette forfaiture des manipulateurs de l'ombre et la servilité de leurs supplétifs, Koukou Editions refuse de se soumettre au fait accompli. Fidèle à sa ligne éditoriale, et respectueux de ses auteurs et de leurs lecteurs, Koukou Editions décide de boycotter le Sila 2013. En attendant la fin du règne des pratiques clientélistes et des allégeances tribales, Koukou Editions donne rendez-vous à ses lecteurs dans les librairies habituelles où ils trouveront, dès la semaine prochaine, ses nouveaux ouvrages, et où ils pourront rencontrer leurs auteurs pour des séances de dédicace et de débat. Arezki Aït-Larbi, directeur