La vérification des listes électorales demeure à l'ordre du jour de l'Union européenne. Pour le Parlement européen, ce point est «décisif» pour aboutir à une transparence électorale. Rym Nasri - Alger (Le Soir) «Nous avons beaucoup insisté sur la question du fichier électoral car les listes doivent être vérifiées et étudiées», a affirmé Pier Antonio Panzeri, président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb, hier à Alger lors d'une conférence sur la 13e rencontre interparlementaire Parlement européen-Algérie. Rappelant l'objection de l'Algérie que «ces listes relevaient de la confidentialité et de la vie privée», il dira espérer que cette question sera résolue avant les prochaines élections. S'agissant des prochaines présidentielles, Pier Antonio Panzeri estime que le processus de transparence a été déclenché et doit être amélioré et mené à terme. Toutefois, il reste convaincu que l'Algérie demandera des missions d'observation électorales. Au sujet d'un éventuel 4e mandat du président de la République, le conférencier se contentera de soutenir qu'«en politique, plus rien n'étonne». Volet sécuritaire, l'Euro-parlementaire reconnaît que la communauté internationale a «commis des erreurs dans la sécurité de la région du Sahel et d'autres régions». Il avoue également que la communauté internationale a «sous-évalué le rôle que peut jouer l'Algérie dans la région notamment concernant le terrorisme et la présence de l'Aqmi au Maghreb». Il évoquera aussi le printemps arabe à propos duquel il dira que l'histoire enseigne qu'un processus de changement n'est jamais «linéaire et ne porte pas ses fruits en quelques jours ou quelques semaines». Il citera à cet effet, l'exemple de la révolution française soulignant que «dans tous les changements historiques, il s'agit de changements longs et imprévisibles». Le président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb avouera l'existence d'un impact du printemps arabe sur l'Algérie estimant la nécessité de réformes sociales et économiques. «Les autorités sont conscientes mais à chaque pays, la voie choisie pour les concrétiser», a-t-il ajouté. A propos du conflit du Sahara Occidental, l'intervenant est affirmatif. «Certes, la question du Sahara Occidental doit être résolue mais il faut la traiter d'une nouvelle manière». Et ce, selon lui, en améliorant les relations entre l'Algérie et le Maroc. «Il faut opter pour la normalisation des relations entre les deux pays», insiste-t-il.