Le Fonds de régulation des recettes (FRR) est géré de manière transparente, assurait hier le ministre des Finances qui était l'hôte de l'Assemblée populaire nationale. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Répondant aux préoccupations de parlementaires sur le projet de loi de finances pour 2014, Karim Djoudi a indiqué que la gestion de ce Fonds, institué depuis 2000, est contrôlée tant par l'Inspection générale des finances (IGF), la Cour des Comptes que dans le cadre des lois de règlement budgétaire. Des mécanismes qui permettent de contrôler de manière affinée les disponibilités du FRR, que Karim Djoudi a évalués à 7 200 milliards de dinars d'ici l'année prochaine. Des disponibilités qui représenteront 40% du Produit intérieur brut (PIB) et permettront de couvrir quatre ans de déficits budgétaires réels non compensés, relève le ministre des Finances. Notons que le FRR fait partie des Comptes d'affectation spéciale dont l'«assainissement» a été lancé et se poursuivra. Ainsi, le nombre de ces Fonds a été ramené de 75 à 67 opérationnels dont le Fonds de régulation, indiquera M. Djoudi. Concernant les réserves officielles de change, le ministre des Finances a assuré de nouveau quant à la bonne gestion de ces avoirs, en indiquant que 23% de ces réserves se trouvent dans des banques commerciales étrangères et le reste dans les banques centrales et institutions multilatérales, et que les placements s'opèrent de manière diversifiée géographiquement. À propos du dinar Revenant sur la dépréciation constatée du Dinar, Karim Djoudi a fait état d'une mesure conjoncturelle et évoqué le rôle de la Banque d'Algérie en matière de politique monétaire et de stabilisation du taux de change. Dans ce contexte, et stipendiant le rôle de l'informel, le ministre des Finances considère plutôt que le dinar s'est réapprécié. Par ailleurs, et évoquant la question de l'inflation, en décélération selon lui, le ministre des Finances a indiqué que près de 3000 milliards de dinars sont consacrés pour subventionner les produits alimentaires, l'énergie et autres besoins socioéconomiques. Dans le même contexte, l'hôte de l'APN constate que le pouvoir d'achat des Algériens s'est amélioré, les revenus croissant de 273% et la consommation augmentant de 204%. D'autre part, le ministre des Finances a indiqué que les autorisations de programmes accordées dans le cadre du programme de développement quinquennal 2010-2014 n'ont été consommées qu'à hauteur de 41%. A ce propos, Karim Djoudi a indiqué que des notifications seront opérées prochainement pour la partie restante.