Les jeunes du pré-emploi et du filet social s'en prennent à Belkacem Felfoul, secrétaire général d'une aile du Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap), lui qui, jeudi dernier, plaidait leur cause auprès du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. M. Kebci - Alger (Le Soir) Il fallait bien s'y attendre, le Comité national des jeunes du pré-emploi et du filet social agissant depuis sa mise sur pied, il y a plus de deux ans, sous l'égide de l'autre aile dudit syndicat, celle que dirige Rachid Malaoui, dans un communiqué rendu public hier, accuse vertement Felfoul de tentative d'exploitation de leur cause, déniant toute prétention de les représenter. «Nous ne reconnaissons de président autre que Rachid Malaoui et de secrétaire générale autre que Nassira Ghozlane». Ledit Comité national des contractuels du pré-emploi et du filet social affilié au Snapap aile Malaoui condamne cette «attitude ridicule et honteuse», en rappelant que seul le Snapap ayant à sa tête Rachid Malaoui est légitime. Il lance un appel à «tous les contractuels du pré-emploi à rester unis, mobilisés et vigilants, et à aller jusqu'au bout de leurs revendications légitimes». Pour rappel, Belkacem Felfoul a, lors de l'entrevue que lui a accordée le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, plaidé la nécessité d'ouvrir le dialogue avec les 600 000 jeunes concernés par le pré-emploi et de les convaincre qu'il y a espoir pour qu'ils soient recrutés, vu le nombre de personnes devant partir à la retraite et la création de nouveaux postes. Un non-sens, estiment les concernés, qui tiennent à rappeler à Felfoul que lui-même occupe un emploi après sa retraite, eux qui se fient à une attestation signée le 20 juin 2007 du directeur général du Fonds spécial de retraites des cadres supérieurs de la nation, selon laquelle Belkacem Felfoul bénéficie d'une pension de retraite portant le numéro 10 278 effective depuis le 9 juin 2007. Pour rappel, les jeunes du pré-emploi et du filet social ont enclenché, depuis leur regroupement en comité national, un mouvement de protestation à l'effet de faire aboutir une plateforme de revendications. Une plateforme s'articulant essentiellement autour de la titularisation de tous les travailleurs titulaires des contrats de travail pré-emploi et filet social dans les postes de travail durables et décents, l'ouverture des portes du dialogue tant au niveau national que local avec les représentants de cette catégorie de travailleurs, la réintégration des travailleurs radiés ou sanctionnés en raison de leurs activités syndicales sur leur lieu de travail et la promulgation d'une pension chômage aux jeunes diplômés des universités et des centres de formation professionnelle sans emploi. Aussi, ils revendiquent le gel de tous les concours de recrutement dans le secteur de la Fonction publique, et ce, jusqu'au recrutement de tous les jeunes du pré-emploi et du filet social ainsi que la prise en compte des années exercées dans le cadre du pré-emploi et du filet social dans le calcul de la retraite.