Les barrages du territoire national sont totalement sécurisés face au risque sismique, a assuré hier Hocine Necib, ministre de Ressources en eau. Il a toutefois précisé lors d'un colloque international sur les barrages et le risque sismique que l'objectif pour le secteur est de s'approprier les dernières innovations sur le plan scientifique en vue de renforcer la culture de sécurisation des ouvrages. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Si les barrages sur le territoire national et plus spécialement ceux situés dans les zones à risque sismique, sont totalement sécurisés, le ministre des Ressources en eau a toutefois précisé qu'il est nécessaire de rester en contact direct avec les Universités et le domaine de la recherche opérationnelle. Il a, à cet effet assuré qu'il s'agira de profiter de l'expérience des experts aussi bien nationaux qu'internationaux. Le ministre a déclaré que la présence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki n'est pas juste symbolique mais exprime une volonté de rester en contact permanent avec l'Université. «Nous devons travailler avec l'Université, la recherche appliquée doit reprendre sa place. Je me suis entendu avec le ministre de l'Enseignement supérieur pour mettre au point une concertation permanente ainsi que la signature d'un accord pour concrétiser ce projet», a déclaré le ministre. Il précisera de ce fait que la collaboration se fera aussi avec les universités au niveau international. Concernant la sécurité des barrages face au risque sismique, le ministre des Ressources en eau a précisé que tous les barrages sont conçus selon les règles et les recommandations de la commission internationale des grands barrages (CIGB). Il notera qu'il est nécessaire de relancer les activités de collaboration avec cette commission.«L'aléa sismique a évolué dans le temps et le règlement parasismique a été revu depuis 2003, nous devons donc réfléchir ensemble et lancer un message aux ingénieurs et aux étudiants pour que nous arrivions ensemble à tirer les enseignements des expériences précédentes», a déclaré le ministre. Pour Hocine Necib, de nouvelles techniques pour la surveillance des barrages doivent être adoptées. Ceci bien que selon lui tous les barrages sont dotés d'un réseau d‘auscultation. Il annoncera également la création d'une structure qui s'occupera principalement de la recherche. Il s'agit à travers cette rencontre de mettre en évidence les mesures à prendre en vue de renforcer davantage la sécurité des barrages et des 15 millions de citoyens qui vivent à l'aval de ces infrastructures. Pour sa part, M. Abbas, directeur de l'agence nationale des barrages et transferts (ANBT) a déclaré que les infrastructures hydrauliques sont équipées d'accéléromètres et de sismographes. Les experts présents noteront en outre que cette rencontre est dictée par la complexité de la gestion des barrages notamment pour ce qui est du volet sécurité. Ceci d'autant que le nord du pays, où sont construits la plupart des barrages est soumis à une permanente activité sismique.