Un jumelage entre l'Institut fédéral allemand de recherche et d'essais en matériaux (Bam) et l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac) a été lancé hier, pour renforcer le dispositif et les capacités organisationnelles de ce dernier. L'Organisme algérien d'accréditation (Algerac) est un établissement public à caractère industriel et commercial, qui a pour fonction d'accréditer les organismes d'évaluation de la conformité. C'est la plus haute autorité publique en la matière. Le contrôleur des contrôleurs. Il doit, ainsi, hisser les normes en la matière à hauteur de celles appliquées à l'international. C'est en ce sens que l'Allemagne, à travers son Institut fédéral de recherche et d'essais en matériaux (Bam), a pris à son compte le renforcement du dispositif algérien d'accréditation. Elle le mettra entièrement en œuvre. Il s'agit d'un projet de «jumelage léger», financé par l'Union européenne, pour consolider le rôle d'Algerac dans l'infrastructure qualité nationale, régionale et internationale et la mise en place d'un dispositif national d'accréditation, répondant aux normes nationales et internationales pertinentes. Le projet, d'une durée de six mois, d'un coût de 250.000 euros, a été lancé hier, à la faveur d'un séminaire organisé au siège de l'Algex. Rehaussé par la présence des ambassadeurs de l'Union européenne et de la République fédérale d'Allemagne, MM. Marek Skolil et Götz Lingenthali, ainsi que le représentant du ministère fédéral allemand de l'Economie et de la Technologie, M. Wolf-Dieter Plessing, il a vu des conférenciers intervenir pour expliquer le rôle d'une telle autorité et la nécessité d'harmonisation des normes pour lever les obstacles au commerce mais, surtout, pour mettre le consommateur en confiance. «Ce jumelage, le premier du genre entre l'Algérie et l'Allemagne, constitue une nouvelle dimension de coopération et de soutien pour les relations algéro-allemandes dans un domaine assez stratégique», a déclaré M. Lingenthali. «Il (jumelage) dotera les opérateurs algériens d'un instrument normatif d'encadrement conforme aux standards internationaux et participera à la promotion de la qualité sur le marché algérien», a estimé M. Skolil. «Ce programme intervient à la veille de l'évaluation d'Algerac par ses pairs de l'UA (Europeen Accreditation), prévu du 13 au 17 janvier 2014. Or, l'obtention d'une reconnaissance auprès des organismes européens d'accréditation va permettre aux certificats d'Algerac d'être reconnus à l'international, ce qui faciliterait la pénétration des exportations algériennes sur le marché international», a conclu le DG d'Algerac, M. Noureddine Boudissa.