La transmission du VIH de la mère à l'enfant doit être réduite de près de 90%, ont déclaré hier les experts lors d'un séminaire organisé par le ministère de la Santé. Il s'agit ainsi, selon les experts, de se rapprocher des objectifs de l'ONU qui sont d'atteindre zéro personne atteinte. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Si la hausse du nombre de cas de sida est progressive, selon le professeur Dif, président du comité national de lutte contre le sida, la prévention et le dépistage demeurent les armes principales de lutte contre la progression de la maladie. Hier, les spécialistes du secteur se sont penchés sur le mode de transmission de la mère à l'enfant, qui selon eux, doit être éliminé. Ils préconiseront déjà une prévention primaire des femmes âgées entre 15 et 49 ans et considérées ainsi en âge de procréer. Il s'agit pour cette tranche de réduire de 50% la transmission. Pour ce qui de la réduction de la transmission de la mère à l'enfant, elle devra passer à 80%, selon les intervenants. Ces derniers diront que l'objectif est aussi de maintenir en vie 75% des femmes et des enfants séropositifs. Il sera aussi précisé que la stratégie nationale permet déjà l'accès aux femmes en âge de procréer au service de prévention primaire et le dépistage des femmes enceintes. Pour sa part le professeur Dif a précisé que 3 200 personnes atteintes se font actuellement traiter dans les sept centres régionaux, dont 1 500 personnes prises en charge à l'hôpital El Kettar. La rencontre, selon le professeur Dif, s'adresse aussi à bien aux médecins qu'aux sages-femmes et aux infirmiers. Le professeur appellera aussi à un dépistage systématique des jeunes, notamment prénuptial, ainsi que des femmes enceintes. S'agissant de la maladie, elle est en avancée progressive, «même s'il n'y a pas d'explosion» a déclaré le professeur Dif, notant que la prise en charge existe. Le spécialiste évoque aussi des opérations d'information et de sensibilisation sur la transmission de la maladie au niveau des cités universitaires. Ceci alors que le ministère de la Justice a initié la même opération au niveau des centres pénitentiaires. Actuellement 1 443 cas sont recensés et 6 603 personnes séropositives. Ceci alors que le nombre de nouveaux diagnostiqués est en moyenne de 600 cas par an sur le territoire national. L'objectif du séminaire est aussi, selon ses initiateurs, d'améliorer le fonctionnement des centres de dépistage, de l'intégrer dans les activités de base des consultations de PMI et de maternités ainsi que de promouvoir le dépistage biologique du VIH.