Le ministre des Transports a indiqué, lundi, que la société mixte de montage de rames de Annaba n'avantagera pas le français Alstom dans le processus d'octroi des 25 futurs projets de tramways. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) L'unité de montage de rames de Annaba, fruit d'un partenariat entre Ferrovial, Alstom et l'Entreprise du Métro d'Alger, ne pourra être mise en avant par le groupe français pour décrocher les futurs marchés de tramways que comptent lancer les autorités algériennes. Le ministre des Transports l'a affirmé, lundi, quelques minutes après avoir rencontré une délégation d'hommes d'affaires français conduite par la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq. «Nous avons un programme et un plan de charge. L'unité de montage de rames de Annaba a été conçue pour un certain niveau de plan de charge. Si l'expérience s'avère concluante, nous poursuivrons. Auquel cas, nous étudierons d'autres occasions qui pourraient être bénéfiques pour l'Algérie. Nous sommes preneurs de toute opportunité qui nous offre des avantages. Nous avons inscrit vingt-cinq nouveaux projets de tramways, si cette entreprise en joint-venture donne des résultats bénéfiques nous poursuivrons. Nous allons agir dans l'intérêt de l'Algérie.» Catégorique, il a écarté toute situation de «monopole» du constructeur français si ce dernier envisage de s'imposer dans la réalisation des infrastructures et de l'équipement. «L'ère du monopole est révolue. L'Algérie est ouverte au monde entier, elle offre des opportunités. Celui qui offre le plus d'avantages sera le gagnant. Dans les domaines de l'équipement, de la signalisation, des nouvelles technologies et des logiciels, le monde est ouvert. Nous ouvrirons tout ceci à la concurrence et à la compétence», a-t-il soutenu. Par ailleurs, Amar Ghoul a estimé que l'Entreprise du Métro d'Alger (EMA), qui possède 10% du capital de la société mixte, ne pourrait influer sur le processus d'octroi de marchés. Notons que dans les projets de métros, de tramways et de systèmes de transport par câble, l'EMA agit en qualité de représentant de l'Etat algérien. Cette entité est chargée d'élaborer les cahiers des charges et de lancer les avis d'appels d'offres.