Les autorités locales ne peuvent plus se voiler la face ou trouver d'autres alibis en 2014 pour justifier les multiples retards qui affectent l'ensemble des projets lancés ou ceux qui ne le sont pas encore. La visite du Premier ministre, Sellal, au cours de la semaine écoulée avec l'octroi d'une rallonge budgétaire de 3 165 milliards de centimes, ajoutés aux 8 500 milliards de centimes non consommés, et sa description de l'état catastrophique de la wilaya en matière d'amélioration urbaine, de distribution d'eau potable et de logement, est sans appel. «Les trottoirs sont dans un état déplorable. A l'intérieur des cités et quartiers c'est Hiroshima», a-t-il martelé. Devant cet état de fait , visible par ailleurs, à l'œil nu, les autorités locales sont dans l'obligation de procéder à des réajustements dans la gestion de certains secteurs névralgiques et budgétivores, à l'image des Directions de l'urbanisme et de la construction (DUC), de l'hydraulique, des travaux publics et particulièrement celle du logement et des équipements publics. Il est connu, de notoriété publique, que «les mêmes conditions engendreront les mêmes effets». Ainsi, injecter du sang neuf dans les rouages des administrations susmentionnées ramènera inéluctablement un autre souffle et, par ricochet, déclenchera une dynamique salutaire de développement aux effets incontestables sur l'emploi, et en dernier ressort, l'amélioration des conditions de vie des citoyens lambdas. Dans la même veine, l'autre talon d'Achille du développement dans la wilaya est le manque de maturation des études. Les études sont souvent bâclées et réalisées à la va-vite, sans tenir compte des spécificités climatiques et géologiques de la wilaya. De fait, créer un environnement d'émulation et de concurrence entre les bureaux d'études pourrait hisser la qualité des études, et permettre ainsi une économie des deniers publics, sollicités pour des réévaluations à répétition. Dans le même sillage, en 2014, les autorités locales auront la lourde tâche de reconstruire une relation de confiance avec la population, jusqu'à ce jour effritée, à cause des promesses non tenues et des fuites en avant de certains responsables. Quoiqu'il en soit, El Tarf, une région aux potentialités touristiques et agricoles immenses, attend avec impatience son heure de gloire ou serait-elle condamnée à un éternel délaissement, sous-jacent de mauvaise gestion, de corruption, de laisser-aller... Daoud Allam Barrage Béni Haroun (Mila) Des Step pour lutter contre la pollution ! Le phénomène de la pollution des eaux du barrage Béni Haroun fait encore couler beaucoup d'encre et ne cesse de susciter une polémique au sein de la population et des associations de protection de l'environnement. A cet effet, les pouvoirs publics, par le biais des services de l'hydraulique et des ressources en eau, ont mis en place un programme de sauvegarde, ne serait-ce que pour atténuer un tant soit peu, le degré de pollution qui affecte ledit ouvrage qui, répétons-le au passage, revêt une importance vitale pour toute la région. Il s'agit de la réalisation de quatre nouvelles stations d'épuration des eaux usées (Step) à Mila et une à Constantine. Outre celles d'Oued-Athmania, opérationnelle depuis 1996, de Sidi Merouane, mise en marche en 2009 et celle de Hamma Bouziane à Constantine, l'Office national de l'assainissement (ONA) a programmé la réalisation de 4 nouvelles stations d'épuration des eaux usées dans la wilaya de Mila, en l'occurrence, à Rouached, Amira Arrès (d'une capacité de 3 450 m3/jour), à Ferdjioua et Aïn Beïda Ahriche d'une capacité de 9 600 m3/jour et à Oued Endja (4 500 m3/jour) pour l'épuration des eaux usées provenant des communes d'Oued Endja, Ahmed Rachedi et Zeghaia. Tandis que celle de Constantine, elle, sera implantée à Didouche Mourad et couvrira cette dite commune et celle de Zighoud Youcef. Une fois réceptionnées et mises en service, ces stations assureront l'épuration de près de 80% d'eaux usées provenant des agglomérations situées à l'intérieur du bassin-versant du barrage et emploieront plus de 200 agents de divers profils. Près de 10 milliards de dinars ont été mobilisés pour la réalisation de ces importants ouvrages dont les produits (eaux épurées et compost) serviront pour l'agriculture. A. M'haimoud Guelma Un projet de 1 476 logements sociaux attribué à une entreprise chinoise Le directeur de l'OPGI de Guelma a annoncé lundi dernier, lors des travaux de l'APW, la construction prochaine de 1 476 logements sociaux. Cet important projet a été attribué à une entreprise chinoise. On indique que 956 unités seront construites dans la daïra de Guelma, un quota qui traduit la volonté des autorités locales de faire face au problème épineux du logement au niveau du chef-lieu de wilaya, qui connaît ces derniers temps une croissance démographique importante. Dans le cadre du même programme, la daïra de Oued-Zenati, à une quarantaine de kilomètres de Guelma, a bénéficié d'un quota de 520 unités, qui seront construites, selon le premier responsable de l'OPGI, dans la nouvelle ville de Djebel-Ancer. N. Guergour ANNABA Des travailleurs agricoles protestent Treize travailleurs de la terre, employés à la ferme pilote Ahmil Boubakeur, commune de Aïn Berda, dans la wilaya d'Annaba, ont procédé, hier lundi, au bouclage de cette exploitation agricole, en signe de protestation contre la décision de leur licenciement. Par cette action, ils réclament leur réintégration mais aussi une permanisation dans les postes qu'ils occupent actuellement. Ils dénoncent, par ailleurs, la «mauvaise gestion de cette ferme». Contactés par nos soins, les responsables de celle-ci ont indiqué que ces travailleurs ont été recrutés depuis un certain temps dans le cadre d'un contrat à durée déterminée (CDD), et cela en fonction du plan de charge et des besoins de la ferme (lors de travaux de labours, semis ou de récolte, entre autres). Les mêmes responsables ont indiqué avoir soumis au holding des Sociétés de gestion et du développement agricole (SGDA), une proposition pour la réintégration, mais également une permanisation des intéressés, mais que cela reste tributaire des bilans et du programme de la ferme. Une délégation représentant l'Assemblée populaire de wilaya (APW) et des Services agricoles de la wilaya d'Annaba s'est rendue sur les lieux pour s'enquérir de la situation et essayer de trouver une solution satisfaisant les deux parties (protestataires et direction de cette ferme). Celle-ci d'une superficie de 550 hectares est spécialisée dans les semences et plans géniteurs de multiplication en céréales mais également en légumes secs. Ces derniers produits ont vu leurs prix augmenter d'une manière spectaculaire ces derniers mois, d'où la nécessité de multiplier leur culture localement. Une instruction dans ce sens a, d'ailleurs, été donnée au secteur agricole par le Premier ministre, lors de sa récente visite dans la wilaya de Guelma.