Rarement prolixe dans ses sorties médiatiques, cette fois-ci, le gardien international Raïs M'bolhi, a parlé pour dénoncer des choses au sein du groupe des Verts, sans trop vouloir citer des noms «L'équipe algérienne a beaucoup de talents individuels comparés à l'équipe de 2010 ou celle de 2014, mais il est vrai que ces équipes-là avaient beaucoup plus cet esprit de combattant qui manque à l'équipe actuelle». Le capitaine des Verts s'est exprimé d'une façon générale, une chose est certaine, les joueurs ciblés se reconnaîtront d'eux-mêmes, M'bolhi confirme que le groupe des Verts ne se donne pas à 100% sur le rectangle vert, un manque visible et flagrant dans l'abattage physique lors des matchs disputés par les professionnels depuis la fin du mondial 2014 à ce jour. Est-ce volontaire ou désintéressement de la part des joueurs sélectionnés. Dans les deux cas de figure, c'est le football algérien qui est perdant. Implication négative des cadres Le gardien du Stade Rennais a tenu à défendre son coach, en l'occurrence Lucas Alcaraz, aux yeux de M 'bolhi, le technicien espagnol, est loin d'être fautif dans cette élimination. «On parle beaucoup de l'entraîneur mais sur le terrain, ce sont les joueurs qui font le travail. Nous devons assumer nos responsabilités.» Cette réaction à l'égard d'Alcaraz nous fait rappeler le rôle des joueurs dans le limogeage de Milovan Rajevac. Une décision prise par Raouraoua, après la montée au créneau de plusieurs joueurs réclamant le départ du technicien, à qui ils ont imputé la responsabilité du nul concédé à domicile contre le Cameroun. Une implication négative des cadres de l'équipe nationale dans la gestion d'ordre technique des Verts, un limogeage qui en fin de compte n'a rien ramené à la sélection. «On n'en a pas fait assez» Par son statut d'ancien, évoluant dans l'EN depuis la campagne du mondial 2010, M'Bolhi sensible à la baisse de niveau de l'EN veut à tout prix réinstaller la culture de la gagne au sein de l'équipe, de ce fait, il lance un sérieux message à ses coéquipiers «A l' avenir, celui qui ne se donnera pas à 100%, n'a qu'à rester chez lui. En sélection, il faut tout donner pour atteindre les résultats escomptés. On n'en a pas fait assez bien que l'équipe dispose de joueurs et de conditions parfaites pour évoluer. Les supporteurs qui se sont déplacés au stade méritaient beaucoup mieux», a-t-il conclu dans son intervention. Le message de M'Bolhi doit être un élément déclencheur pour les responsables de la FAF, le président Zetchi, doit s'autosaisir, faisant le nécessaire envers ces joueurs qui ne se donnent pas à fond sous le maillot national.