«Je ne déteste pas Abdelaziz Bouteflika, en tant que personne mais en tant que président», a précisé Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), lors de la conférence de presse tenue hier au siège du parti. Il ajoute que ce sont ses idées et sa gouvernance qu'il critique et remet en question et non «l'être humain que Dieu a créé». Concernant les élections présidentielles, Moussa Touati maintient ce même discours sur les fraudes électorales. Le président du parti martelle qu'il n'y a jamais eu de véritables élections démocratiques dans ce pays, qu'elles seraient frauduleuses et sous influence française. Répondant à une question d'une journaliste, l'ayant interrogé sur la participation du parti à des élections «frauduleuses», Moussa Touati répond en comparant son parti aux «Moujahidine» lors de la guerre de Libération nationale. Il rappelle que ces derniers étaient en position minoritaire et malgré cela, ont lutté. De la même manière, dit-il, le «FNA luttera» lui aussi pour le «changement», c'est-à-dire la fin de la fraude électorale. Pour cela, il propose la mise en place du système biométrique afin d'éviter la fraude, lors du vote et du dépouillement. Cependant, il faut se rendre à l'évidence qu'il est, pour le moment, impossible de mettre en place ce système, que ce soit pour les élections 2014, 2019 voire les suivantes. La mise en place d'élections électroniques exige au préalable, un recensement rigoureux et biométrique de la population afin d'établir des listes électorales précises. Constat, les conditions techniques, en Algérie, ne sont pas encore réunies pour ce genre de système.