Ce sont là des éléments essentiels pour mener la lutte contre la corruption. Les questions de la démocratie, des droits de l'homme et des libertés sont fondamentales pour faire avancer ce combat, et en même temps plus il y aura de transparence dans la vie publique et la gestion des deniers publics, plus la pratique démocratique enregistrera des progrès. L'indépendance de la justice est aussi un des objectifs à atteindre et nous en sommes encore loin. La démocratie participative et l'émergence de contre-pouvoirs au sein de la société sont une alternative incontournable, surtout dans des situations où la démocratie représentative subit encore des contraintes et où le pluralisme dans toutes ses expressions peine encore à se faire une place. Par rapport aux dénonciateurs de la corruption et aux donneurs d'alerte, en termes d'objectifs, il s'agirait plutôt de contribuer à créer un climat et une dynamique favorables à leur implication dans la lutte contre la corruption, plus que de se limiter à les protéger : ils doivent à terme devenir de véritables acteurs de ce combat. Ce qui est valable aussi pour les médias et les journalistes : le droit à l'accès à l'information et leur indépendance sont indispensables pour mener des enquêtes et faire un travail professionnel d'investigation.