Le secteur de l'éducation renoue dès demain avec la protestation. Les syndicats du secteur déplorent l'absence d'engagements concrets de la part de la tutelle. L'Unpef (Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation) entamera une grève d'une semaine renouvelable. Le Snapest (syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) a décidé d'un mouvement de deux jours et le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) tiendra son conseil national, aujourd'hui, pour décider d'une action. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) Les établissements scolaires des trois paliers confondus risquent une paralysie à partir de demain. L'Unpef et le Snapest ouvrent le bal. Une semaine, renouvelable automatiquement pour le premier, et deux jours pour le second, qui risque également de radicaliser son mouvement. Le Cnapest qui a également quitté la salle de réunion, tenue en décembre dernier avec la tutelle, tiendra son Conseil national aujourd'hui, pour décider d'une action. l'Unpef qui a tenu hier une conférence de presse, a expliqué que le ministère de l'Education nationale n'a certes jamais interrompu le dialogue avec le partenaire social, mais ce dialogue n'a apporté aucune solution concrète aux préoccupations soulevées par le personnel. Le syndicat a rappelé que plusieurs réunions et plusieurs procès verbaux ont été signés entre les deux parties mais qui n'ont jamais vu une application sur terrain. Sadek Dziri, président du syndicat, a indiqué qu'il a donné suffisamment de temps au ministère pour désamorcer la crise, mais ce dernier n'a rien fait. L'Unpef se dit attachée à la concrétisation de sa plateforme de revendications, particulièrement les dossiers «urgents», dont la correction des lacunes du statut particulier, et le dossier des corps communs. Le syndicat exige la promotion systématique au niveau des trois paliers de l'Education, la réhabilitation de l'ensemble des travailleurs qualifiés en voie de disparition, à l'instar des adjoints de l'éducation, les laborantins et les conseillers d'orientation scolaire. Le syndicat demande également que soit réhabilité l'ensemble des corps en fonction de leurs missions et l'abrogation de l'article 87 bis. Ces revendications, souligne Sadek Dziri, sont «urgentes. Nous avons gelé notre mouvement de grève du mois de novembre dernier et nous avons donné un délai jusqu'au 26 décembre passé où, lors d'une réunion conjointe avec la tutelle, nous sommes sortis bredouilles». Aujourd'hui, dit le syndicaliste, «nous avons ras-le-bol des P-V et des promesses, nous exigeons du concret». Le syndicat qui entraîne dans son mouvement les directeurs, censeurs, intendants, adjoints de l'éducation et corps commun, promet de paralyser le secteur jusqu'à satisfaction de ses doléances. Le Snapest de son côté, qui s'est réuni mercredi dernier avec la tutelle, est sorti avec le même résultat. «Nous avons immédiatement tenu notre Conseil national, qui a décidé d'une grève le 26 et 27 janvier. Au deuxième jour, nous tiendrons des assemblées nationales pour décider de la date et de la nature des actions à venir.