Trêve fragile dans le secteur de l'éducation. L'Unpef, qui a finalement annulé la grève prévue lundi dernier, fixe un ultimatum au ministère de l'Education. A la fin du mois de décembre, le syndicat évaluera l'état d'avancement des revendications transmises à la tutelle et décidera de la position à adopter. Nawal Imès- Alger (Le Soir) Le ministre de l'Education a réussi à éviter un énième mouvement de protestation dans le secteur. Baba Ahmed a pris les devants pour éviter le scénario d'octobre qui avait vu le Cnapest entrer en grève renouvelable qui avait duré une dizaine de jours. En promettant à l'Unpef une rapide prise en charge de leurs revendications, le ministre de l'Education aura finalement permis au premier trimestre de s'achever dans la sérénité d'autant que les élèves des trois paliers sont en pleins examens de fin de trimestre. Mais pour l'Unpef, ce n'est que partie remise. En expliquant à ses adhérents les raisons qui l'ont poussée à renoncer à la grève, l'Unpef leur a cependant donné rendez-vous à la fin décembre pour une évaluation objective des réponses qu'aura données le ministère de l'Education. Le syndicat de Sadek Dziri met en tête de ses revendications, l'intégration des enseignants du primaire ayant plus de dix ans d'expérience aux grades prévus par le statut particulier. Le ministère de l'Education s'est dit favorable à ce reclassement qui devrait concerner, avant l'échéance du 31 décembre, les enseignants du primaire ayant bénéficié de formations dans le cadre des accords entre le département de Baba Ahmed et celui de l'enseignement supérieur en plus de ceux détenteurs d'une licence. L'Unpef a également demandé à ce que soit ouvert le dossier des catégories qualifiées de «en voie de disparition» dans le statut particulier. Pour ces derniers, la tutelle s'est dit engagée avec d'autres parties, notamment la Fonction publique afin que les années d'expérience puissent servir à leur reclassement. La même réponse a été fournie au sujet des professeurs de l'enseignement technique qui exigent leur classement comme principal ou formateur. Le syndicat a également demandé à ce que les enseignants des trois paliers puissent bénéficier des promotions au grade de formateur et de principal et a formulé le vœu de voir les concours les concernant gelés jusqu'à ce que la situation de l'ensemble des enseignants soit assainie pour leur permettre à tous d'en bénéficier. L'Unpef a également exigé que soient rétablies dans leurs droits des catégories du secteur qui ne bénéficient pas de certaines primes. Des demandes et des réponses consignées dans un procès-verbal sur la base duquel le syndicat compte, dès fin décembre, faire le point avant de décider des suites à donner aux réponses de la tutelle