La bataille entre clans s'aiguise autour du seul enjeu politique imm�diat : le huiti�me congr�s-bis du Front de lib�ration nationale. Pr�vu pour les 20 et 21 d�cembre prochain, l'�ch�ance remet face � face les deux groupes "apparents" qui se disputent le contr�le de l'exparti unique. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Le premier, se voulant "l�galiste" est men�, depuis quelques semaines, par le ministre d'Etat, ministre des Affaires �trang�res, Abdelaziz Belkhadem, renforc�, donc du pr�sident de l'Assembl�e populaire nationale, Amar Sa�dani. Ce groupe, conscient de ce qu'il ne saurait y avoir de reprise du FLN sans... le FLN, a scell� une alliance avec la direction int�rimaire issue du comit� central du parti � la suite de la d�mission de Ali Benflis. Cette conception des choses, un autre ministre du gouvernement Ouyahia, en l'occurrence Amar Tou (ministre des Postes et Technologies de l'information), en fera un argument de pression sur son rival direct � la succession � Benflis, Abdelaziz Belkhadem. L' actuel ministre des Postes, se sachant �cart� de fait de cette cons�cration, sacrifi� pour cause sur l'autel des �quilibres r�gionalistes qui ont toujours pr�sid� au partage des postes au sein du r�gime, ne d�sesp�re pas pour autant de renverser la vapeur. Pour ce faire, une seule alternative : le fait accompli. Il entreprend ainsi d'isoler Belkhadem en liguant contre lui l'ensemble des ministres issus du FLN ou se consid�rant comme tels. La majorit� de ces derniers soutiennent Tou et accusent ouvertement Belkhadem de "trahir" ledit "mouvement de redressement du FLN" qu'avait cr�� Bouteflika en 2003 pour renverser Benflis. C'est ce qui explique d'ailleurs que le gros des troupes de Tou se recrutent essentiellement parmi les faux militants du FLN qui s'y retrouvent surtout par le simple fait d'avoir �t� � la mode opportuniste "du second mandat" qui a t�tanis� le pays et le parti depuis l'�t� 2003. C'est ce qui explique aussi le ton de l'instruction sign�e, samedi dernier, par Abdelaziz Belkhadem et adress�e aux cadres "charg�s de l'installation des commissions de wilaya". Au niveau des mouhafadhate, Belkhadem ordonne � ce que les assembl�es g�n�rales ne soient ouvertes, par souci de rassembler les rangs (...), qu'"aux seuls militants r�els" ! Une formule qui est tout sauf innocente dans le contexte actuel du FLN lorsque, de surcro�t, elle est de celui qui a �t� pr�sident du "mouvement dit de redressement national". Des sources bien inform�es ont, du reste, fait �tat de l'exigence qui sera faite � tous les participants aux prochaines assises, les ministres compris (surtout ?) de justifier leur appartenance au FLN par des documents d�ment paraph�s au niveau de leur kasma (commune) d'origine. "Dans ce cas, �norm�ment de ministres ne pourront jamais prendre part au congr�s, � l'image de H'mimid, Ziari, Redjimi, Harraoubia, etc., nous confie une source au parti. Ceci d'un c�t�. De l'autre, une autre arme est l�gu�e par l'�quipe Belkhadem � l'encontre de Tou et son groupe, � savoir celle des �lus locaux et nationaux que contr�le dans leur �crasante majorit� Amar Sa�dani. Samedi dernier, Abdelaziz Belkhadem a, d'ailleurs, sign� un autre document faisant �tat de "prochains regroupements des �lus locaux et nationaux sous l'�gide de la commission charg�e des �lus (que pr�side Sa�dani, ndlr), et ce, en pr�vision de la tenue du huiti�me congr�s" (...), �crit Belkhadem. Face � ce v�ritable rouleaucompresseur Amar Tou accentue, lui, les contacts au niveau gouvernemental mais aussi en direction des ex-comit�s de soutien � la candidature de Bouteflika. Il faut s'attendre, d�s lors, � de viol entes explications dans les tout prochains jours.