Le Front de lib�ration nationale n'est d�cid�ment pas pr�s de voir le bout du tunnel. Sacrifi� sur l'autel de la cause du "second mandat" du candidat du r�gime, l'ex-parti unique se retrouve, huit mois apr�s le 8 avril otage de luttes claniques d'un genre nouveau. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Depuis que "le mouvement dit de redressement", cette fronde factice cr��e et entretenue par l'administration, a fini pas infiltrer le parti, des clans in�dits verront le jour. Il y a donc, "le clan des authentiques" c'est-�dire ce qui �tait la "direction r�elle" du FLN. Puis le clan "des redresseurs" emmen� par Belkhadem. Depuis l'�t� dernier, ce m�me clan en a enfant� un autre. C'est le "clan des redresseurs authentiques". Ce dernier, que m�ne le ministre des Postes et Technologies de l'information renie Belkhadem et son groupe, coupables � leurs yeux d'avoir pactis� avec l'�quipe dirigeante du FLN h�rit�e de Ali Benflis, l'ex-chef du gouvernement, devenu la b�te noire du cercle pr�sidentiel. A ces trois clans s'ajoute un quatri�me qui tente de se frayer un chemin depuis quelques jours. Il s'agit du "clan des Sudistes". Peu ou prou connu jusque--l�, cet embryon de clan se construit "doucement" autour de deux personnalit�s : Amar Sa�dani, pr�sident de l'Assembl�e populaire nationale, originaire d'El-Oued et Sa�d Barkat, ministre de l'Agriculture, originaire lui, de Biskra. Ce duo fait circuler, tant � l'int�rieur du FLN qu'� l'ext�rieur, l'id�e consistant � mobiliser les "enfants du Sud" pour pr�parer l'avenir. "L'Est a d�j� r�gn�, l'Ouest r�gne aujourd'hui, il est temps que l'on pense un peu au Sud", aurait confi� Barkat, lors d'une rencontre restreinte. Et � ce clan, l'on veut faire rallier Abdelaziz Belkhadem, ministre des Affaires �trang�res, originaire de Frenda dans la wilaya de Tiaret. Cette vaste wilaya des Hauts-Plateaux flirte un peu, il est vrai, avec le Grand Sud. Mais pour frapper fort, les initiateurs ont pens� y associer l'autre grand enfant de Frenda qui n'est autre que Larbi Belkheir. Le directeur de cabinet du pr�sident aurait m�me �t� contact� dans ce sens, mais a s�chement signifi� son refus cat�gorique. C'est dans toute cette ambiance peu commode � l'exerc i c e de la politique que des tentatives r�p�t�es et sanctionn�es par autant d'�checs sont entreprises pour tenir un huiti�me congr�s bis. R�cemment encore, un conclave entre ministres "redresseurs" a failli tourner � une s�ance de pugilat lorsqu'une violente prise de bec �clate entre Amar Tou et Tayeb Louh. Un autre incident qui fait dire � un membre influent du FLN que "si le parti r�ussit � tenir son congr�s avant la fin de l'ann�e, il aura r�alis� un miracle"... No comment.