L'enquête diligentée par la DGSN a abouti «à la suspension de trois fonctionnaires de police et leur traduction devant la justice», pour parti-pris dans le conflit intercommunautaire de Ghardaïa. Des sources proches affirment qu'il s'agit d'un inspecteur de police et de deux hauts gradés. Mehdi Mehenni – Alger (Le Soir) Les photos et vidéos qui circulent sur Internet depuis le début du conflit intercommunautaire de Ghardaïa et faisant état du parti-pris de certains policiers dans les affrontements opposant Mozabites et Chaâmbis se sont avérées non truquées. Pour rappel, dès leur publication, certaines parties avaient évoqué un éventuel montage. Dans un communiqué rendu public hier, la direction de la communication et des relations publiques de la DGSN, a annoncé que la commission d'enquête, dépêchée par le général-major Abdelghani Hamel, à Ghardaïa, a finalisé son travail. «Il a abouti à la suspension de trois fonctionnaires de police et leur traduction devant la justice », est-il noté dans le communiqué en question. Le grade des trois fonctionnaires rayés des rangs de la DGSN n'a pas été précisé mais des sources proches ont affirmé au Soir d'Algérie qu'«il s'agit d'un inspecteur de police et de deux hauts gradés». Les mêmes sources ajoutent que «des mesures disciplinaires ont été prises à l'encontre de plusieurs autres policiers, conformément au code de la déontologie policière». Contacté, le fédéral du FFS à Ghardaïa, Hamou Mesbah, a fait savoir que l'information a déjà circulé dans la ville et qu'elle n'a pas eu un grand effet sur la population tant que le rang et le degré d'implication des trois fonctionnaires de police n'ont pas été divulgués. «S'il s'agit de l'arrestation de trois simples policiers, nous considérons que ce n'est pas une solution. Un simple agent ne peut qu'obéir aux ordres et nous exigeons dans ce cas une enquête plus approfondie. S'il y a réellement volonté de régler le conflit, il faudra remonter à la source et démasquer les ordonnateurs. Car, sur les vidéos, nous n'avons pas vu que le parti-pris de trois policiers. Ils étaient par dizaines...», a-t-il conclu. Enfin, il est à signaler que la DGSN insiste dans le communiqué en question que «les vidéos montrant la négligence de certains policiers dans l'accomplissement de leur tâche est un cas isolé et qui ne reflète aucunement la vision et la réalité du corps de la police».