Le 12e round de négociations en vue de l'adhésion de l'Algérie se tiendra au plus tard au mois de mars. Les lenteurs enregistrées dans les négociations ne sont qu'un semi-échec, affirme le ministre du Commerce qui assure que si l'Algérie avait fait des concessions, elle aurait été déjà membre depuis de longues années. Nawal Imès — Alger (Le Soir) — Pas de date fixée de manière formelle mais le prochain round de négociations en vue de l'adhésion de l 'Algérie à l'Omc se tiendra au plus tard avant la fin du premier trimestre en cours. Le chef du groupe de travail chargé du dossier Algérie en a informé la partie algérienne en attendant que le secrétariat de l'OMC arrête une date précise. Pour Mustapha Benbada, le processus peut paraître lent mais il est justifié par la complexité des dossiers en négociation et par le souci de l'Algérie de ne pas faire des concessions sur des sujets qualifiés de vitaux pour l'économie algérienne comme les tarifs de transport du gaz par exemple. Comme lors des rounds passés, l'Algérie s'attend à recevoir le plus grand nombre d'interrogations émaner des Etats-Unis d'Amérique et des pays membres de l'Union européenne. Benbada se veut formel : la volonté politique d'adhérer à l'OMC y est mais des «lignes rouges» ne devront pas être franchies. Le ministre du Commerce s'exprimait lors d'un point de presse qui a suivi la réunion qui a regroupé les cadres du secteur du Commerce. Une rencontre d'évaluation au cours de laquelle le ministre s'est montré satisfait du bilan du secteur pour l'année qui vient de s'écouler. Son département ministériel a promulgué 11 décrets, et 25 décisions ministérielles qui concernent divers domaines d'activité. A travers les différentes wilayas, ce sont 335 marchés parallèles qui ont été supprimés en attendant la réalisation de 1 000 structures de proximité. Pour l'année en cours, le ministère a tracé une feuille de route devant permettre la mise à niveau du cadre juridique, l'installation d'un réseau d'inspections à travers les wilayas et la création de pôles spécialisés en matière de contrôle et le lancement effectif du registre du commerce informatisé. Interrogé au sujet des prix de certains produits, le ministre s'est voulu rassurant en s'appuyant sur les statistiques de l'ONS qui évoquent un taux d'inflation qui ne dépasse pas les 4%. Optimiste au regard des analyses du marché mondial, Benbada s'attend à ce que 2014 soit une année où les produits de première nécessité ne connaîtront pas de hausse.