"La loi ne limite pas la dur�e de la gr�ve qui peut l�galement �tre illimit�e ou limit�e selon la d�cision de l'assembl�e g�n�rale des travailleurs concern�s." Cette phrase est extraite de la directive relative aux conflits collectifs de travail et � l'exercice du droit de gr�ve adress�e par le secr�tariat g�n�ral de l'UGTA aux secr�taires g�n�raux des unions de wilaya et des f�d�rations nationales. En somme, il s'agit d'une r�action, voire d'un commentaire fait par la centrale syndicale en guise de r�ponse � la d�claration faite par le Conseil des ministres, qui dans un communiqu� rendu public le 25 octobre dernier, a indiqu� que "les gr�ves illimit�es sont ill�gales, (…) et que les meneurs sont passibles des tribunaux, et les gr�vistes risquent le licenciement". Pour rappel, cette sortie m�diatique du gouvernement fait suite � la gr�ve illimit�e d�clench�e par le Syndicat national des praticiens sp�cialistes de la sant� publique (SNPSSP). Dans sa lettre d'accompagnement, le secr�taire g�n�ral de l'UGTA indique que "les r�centes pol�miques et controverses n�es de divergences d'interpr�tation des dispositions de la l�gislation nationale relative aux conflits collectifs de travail et plus particuli�rement � l'�tendue du droit de gr�ve et aux modalit�s de son exercice. Cette situation r�v�le l'importance pour les repr�sentants des travailleurs, d'une parfaite connaissance des r�gles et proc�dures r�gissant le r�glement des conflits collectifs et l'exercice du droit de gr�ve pour assurer le succ�s de leurs revendications l�gitimes". C'est dans ce cadre que la directive portant la signature de Abdelmadjid Sidi Sa�d recommande aux cadres syndicaux "d'exiger de leur organisme employeur le respect strict des r�gles r�gissant les relations collectives de travail et ce, notamment par la mise en place et le fonctionnement r�gulier tant des comit�s de participation que des r�unions p�riodiques de concertation, qui sont rendus obligatoires de par la loi." C'est � juste titre, que dans cette directive, l'UGTA indique que "la loi ne limite pas la dur�e de la gr�ve qui peut l�galement �tre illimit�e ou limit�e selon la d�cision de l'assembl�e g�n�rale". Toutefois, l'UGTA commente en indiquant que "l'exp�rience syndicale nous apprend qu'une gr�ve de dur�e illimit�e peut avoir des effets d�mobilisateurs sur le collectif de travailleurs concern�s et est bien plus difficile � g�rer qu'un arr�t collectif d'une dur�e fix�e � ce qui peut para�tre raisonnable au regard du contexte socio�conomique et de l'attitude de l'employeur". En somme, "la gr�ve si elle constitue un moyen de pression sur l'employeur ne doit pas parvenir jusqu'� d�truire l'�conomie de l'entreprise ou avoir des effets graves et irr�sistibles sur le service public". Mieux, en commentant le droit � la gr�ve, l'UGTA rappelle que "la loi interdit � l'employeur de remplacer les travailleurs gr�vistes". "Cette interdiction s'�tend aussi bien au recrutement de nouveaux salari�s qu'au changement d'affectation des non –gr�vistes pour remplacer les salari�s en gr�ve en r�f�rence � l'article 33 et 57 de la loi 90-02 ", indique-t-on. Pour l'UGTA, "compte tenu de l'importance qu'il y a lieu d'accorder � une exacte interpr�tation et application des r�gles qui r�gissent la pr�vention des conflits collectifs de travail et l'exercice du droit de gr�ve ", il a �t� d�cid� de la programmation de plusieurs r�unions de formation des syndicalistes. En somme, il reste � se demander si � travers cette sortie m�diatique de l'UGTA, il n'est pas indiqu� � l'adresse du chef du gouvernement que la loi relative au monde du travail a �t� faussement interpr�t�e par les premiers concern�s, "ce qui a pouss� le chef du gouvernement � agir en contradiction flagrante avec la r�glementation".