On ne peut plus continuer � travailler sereinement sans rapport de convivialit� et de confiance. Tels sont les propos d'un groupe de professeurs de l'�tablissement Emir- Abdelkader de Bab-El-Oued � Alger que dirige M. Mansouri, ex-d�put� et haut cadre de l'�ducation. Mohamed Djadi- Alger (Le Soir) -En effet, dans un communiqu� qui nous a �t� remis par le collectif des enseignants du secondaire des lyc�es d'Alger, les professeurs de ce grand lyc�e de la capitale qui s'inqui�tent sur leur situation affirment : �L'esprit de caserne qui anime Madame le proviseur est un trait de caract�re que nous ne partageons pas avec elle, qui d�s son installation semble avoir pour mission de d�poss�der les enseignants de leur dignit� et d'�teindre la flamme de la contestation socioprofessionnelle qui a tout le temps anim� les enseignants de l'Emir-Abdelkader quand il s'agissait de la valorisation de leur statut et de leur m�tier�. Ainsi, les contestataires qui s'�l�vent sur certaines pratiques de leur responsable, jug�es comme une sorte de culpabilisation par des pratiques administratives et autoritaires, indiquent : �Ces pratiques sont v�cues par les professeurs comme une humiliation. Eduquer, et instruire c'est d'abord apporter aux �l�ves la stabilit� et la s�curit�. La confiance leur est n�cessaire pour r�ussir dans les �tudes, mais aucun enseignant ne peut �tre efficace dans cette ambiance. Personne ne peut apporter la s�curit� s'il ne la ressent lui-m�me. La mise en confiance des personnels, particuli�rement des professeurs, est donc un �l�ment d�terminant de l'efficacit� dans le lyc�e. Elle passe par le dialogue et la concertation et non par la violence structurelle que nous vivons depuis plus d'une ann�e, du nouveau proviseur en l'occurrence Mme Mansouri�. C'est ainsi que la section du collectif du CLA de cet �tablissement a d�cid� d'organiser une journ�e de protestation hier pour attirer l'attention de la tutelle et aussi d'exiger l'ouverture de la salle habituelle et du foyer, la reconnaissance toute enti�re de leur repr�sentativit� en tant que CLA et la non-ing�rence de l'administration dans les activit�s syndicalistes du collectif et surtout une entr�e particuli�re des professeurs. Pour cela, et au vu de tous ces consid�rants, ils appellent au dialogue. Devant le refus de l'administration d'ouvrir le dialogue, le collectif du CLA de ce lyc�e compte recourir � une gr�ve illimit�e le 02 janvier 2005. Nous avons tent� d'approcher Mme le proviseur mais en vain, l'�tablissement �tant ferm� lundi apr�s-midi. Par ailleurs, pour ce qui est de la gr�ve des deux jours d�cid�e pour aujourd'hui par le collectif du lyc�e Mohamed-Boudiaf d'El- Madania, contestant le comportement de leur chef d'�tablissement notamment l'affaire concernant les cinq adjoints d'�ducation qui ont �t� mut�s suite au rapport de ce responsable les impliquant dans la gr�ve du 05 octobre dernier, le directeur du personnel de l'inspection acad�mique d'Alger qui a re�u hier dans son bureau les contestataires rassure la famille de l'�ducation dont les collectifs des deux lyc�es, qu'une solution sera prise dans l'imm�diat. �Nous tenterons de r�gulariser dans l'imm�diat cette situation�, avait d�clar� M.Drias, directeur du personnel de l'inspection acad�mique d'Alger, selon l'un des contestataires. Pour leur part, l'un des adjoints de l'�ducation ne comprend toujours pas pourquoi leur situation est toujours bloqu�e. �On nous a dit d'aller rejoindre nos nouveaux postes, puis on verra. C'est de la hogra. Nous avons toutes les pi�ces qui prouvent que nous ne sommes concern�s ni de pr�s ni de loin avec la gr�ve des professeurs du 05 octobre 2004. Nous sommes de simples adjoints d'�ducation. Nous n'avons aucun statut de professeurs�, nous a indiqu� un des adjoints d'�ducation concern�, rencontr� dans les couloirs de l'inspection acad�mique d'Alger. Enfin, en attendant la d�cision concernant la r�int�gration des cinq adjoints d'�ducation et les assurances qu'auraient donn�es le deuxi�me homme de cette structure �ducative d'Alger, le mouvement pourrait �tre report�.