Le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire élargi (Cnapest) entame dès demain mardi une grève d'une journée renouvelable. Le syndicat semble décidé à maintenir la pression sur la tutelle et à ne suspendre son mouvement de protestation que quand ses principales revendications seront satisfaites. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Le Cnapest rejoint ainsi les mouvements de protestation entamés dans le secteur de l'éducation. Pour Nouar Larbi, coordinateur national du syndicat, la tutelle «ne joue pas le jeu et refuse d'entamer des discussions sérieuses». Selon le syndicaliste, des responsables au niveau du ministère de l'Education «n'ont pas les capacités de négocier et font tout pour saborder toute tentative de sortie de crise», a-t-il précisé. Le syndicat avait initialement décidé de geler sa grève avant de décider de renouer avec la protestation, arguant l'absence de garanties de la part de la tutelle. Pour Nouar Larbi, le mouvement de protestation ne sera suspendu que quand la tutelle s'engagera à régler en urgence, les principales revendications du syndicat. Il s'agit en premier lieu de la tenue de la tripartite, réunion avec la Fonction publique et le ministère de l'Education nationale, l'installation d'une commission de suivi pour la médecine du travail et une relecture des articles du statut. «Il y a une panoplie de textes qui existent depuis les années 80 et il faut les appliquer. A titre d'exemple, pour ce qui est de la médecine du travail, nous demandons depuis 2008 l'application de textes déjà existants. Concernant les autres dossiers, comme cela est le cas pour la retraite et le logement, ils pourront être traités par la suite», a déclaré Nouar Larbi. «Nous avons déposé notre préavis de grève dimanche passé et au cours de ces neuf jours, nous n'avons reçu aucun appel de la part de la tutelle pour une réunion de travail ; ils souhaitent le pourrissement», a souligné Nouar Larbi. Il dira aussi que si les élèves sont pris en otages c'est en raison de l'attitude adoptée par la tutelle. «Nous aussi, nous sommes parents d'élèves, alors que si nous sommes responsables des élèves à l'intérieur des établissements, en général c'est la tutelle qui doit tenir ce rôle», a souligné le coordinateur national du Cnapest.