Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a promis d'instruire les directeurs des Offices des parcs omnisports (Opow) du pays de céder la gestion de leurs stades aux clubs de football des deux Ligues professionnels «les jours des matches», a appris l'APS hier auprès de Mohamed El Moro, membre du bureau exécutif de l'association des clubs professionnels. Cette décision a été prise lors de la réunion ayant regroupé le responsable de la tutelle, le président de la Fédération algérienne de football et les présidents des clubs, dimanche au Centre technique de Sidi-Moussa (Alger), pour débattre des problèmes entravant la réussite du professionnalisme dans le pays. «Il s'agit de l'une de nos revendications que nous avons formulées au ministre. Ce dernier s'est montré d'ailleurs très coopératif, et nous a promis de donner des instructions dans ce sens aux responsables des Opow à travers tout le territoire national», a indiqué El Moro, également président de l'ASM Oran (Ligue 2). Plusieurs présidents de clubs contestent la gestion des directions des Opow de leurs stades le jour des rencontres, estimant qu'ils sont toujours lésés, notamment en matière de recettes. «Il est clair, que l'on n'a pas les capacités de gérer les Opow en permanence, mais on peut le faire les jours des matches. Cela réglera beaucoup de nos problèmes, et nous permettra également d'aspirer à une meilleure entrée d'argent», a encore expliqué El Moro, qui fait partie des trois représentants des deux Ligues professionnelles dans la commission de coordination MJS-FAF-Clubs créée dimanche pour trouver des solutions aux problèmes entravant la bonne marche du professionnalisme en Algérie. Cependant, certains stades où sont domiciliées des équipes des deux Ligues, appartiennent aux autorités communales et non pas aux directions de la jeunesse et des sports, ce qui constituerait un obstacle pour l'application de la nouvelle instruction du ministre de tutelle. Mais El-Moro a précisé que Tahmi a donné des assurances pour que cette mesure soit appliquée dans tous les stades, «quelle que soit leur nature». Qui pour construire les centres de formation ? Le démarrage des travaux de réalisation de 32 centres d'entraînement au profit des clubs des deux Ligues professionnelles de football butent encore sur le choix de l'entreprise chargée de la réalisation de ce projet. Lors de la réunion ayant regroupé le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, avec certains présidents et représentants des clubs professionnels en début décembre écoulé, le responsable de la tutelle avait annoncé la conclusion d'un accord avec l'entreprise publique Bâtimétal pour la construction de ces centres. Une procédure qui n'a pas fait l'unanimité en ce sens que certains dirigeants de clubs ont souhaité confier la construction de leurs centres d'entraînement à des entreprises de leur choix. Le sujet a été à nouveau évoqué par les deux parties lors de leur réunion de dimanche au Centre technique de Sidi Moussa (Alger), et la question n'a pas été tranchée d'une manière officielle, selon Mohamed El Moro, membre de la commission de coordination MJS-FAF-Clubs. «Les avis restent partagés dans ce registre, mais nous nous sommes entendus, nous les présidents des clubs, d'en discuter lors de la prochaine assemblée générale ordinaire de la LFP», a expliqué El Moro. Dans le cadre des mesures d'accompagnement du professionnalisme prises par les pouvoirs publics, il était question au départ que ces derniers financent à hauteur de 80% les nouvelles infrastructures, avant que le ministre Tahmi n'annonce qu'elles seront «totalement prises en charge par l'Etat». Ces futurs centres resteront néanmoins une propriété de la tutelle, que les clubs concernés vont les exploiter sur la base d'un contrat de concession d'une durée de 99 ans. Une procédure que contestent certains présidents, surtout que les actes de propriété des assiettes de terrain sur lesquelles seront bâtis les centres d'entraînement sont délivrés au nom des clubs. «Ce dossier, ainsi que tant d'autres relatifs au professionnalisme en Algérie seront débattus dans le cadre de la commission de coordination créée à cet effet», a encore rassuré El Moro.