Lettre de soutien au DRS de la vice-présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes, Madame Saïda Neghza. Saadia Gacem - Alger (Le Soir) «Les déclarations rapportées récemment par la presse algérienne d'un responsable d'une structure partisane, concernant un département chargé de la Sécurité, et relevant de l'ANP, digne héritière de l'ALN, ne peuvent, en aucun cas, nous laisser indifférents ; en tant que membre de la société civile, citoyenne algérienne et responsable d'une structure patronale à caractère syndical, à qui il importe d'exprimer son opinion par son indignation et sa réaction à l'égard des propos tenus contre une institution et ses responsables, qui ont assumé et assument pleinement leur rôle en assurant une paix constante à travers le pays, et en veillant à la sécurité de nos frontières est, ouest et sud, et ce, dans un contexte extrêmement difficile. De graves accusations ont été portées à l'encontre de notre institution, et leurs responsables qui, en fait, par leurs propos, non seulement décrédibilisent notre pays, et c'est grave au regard des Etats avec lesquels l'Algérie a eu beaucoup de peine à tisser d'excellentes relations, après la décennie noire, mais aussi mettent en doute notre volonté de construire une démocratie, permettant de faire évoluer la nation algérienne sur la base d'une économie de marché, dont l'aspect social doit figurer comme un élément fondamental. En tant que vice-présidente de la CGEA, je considère qu'il est temps que ces discours, ce genre de passe d'armes, cesse et soit banni de notre langage et que les joutes de précampagne doivent comporter uniquement des propos destinés à consolider la nation algérienne et contribuer à promouvoir le débat d'idées, tout en évitant de déconsidérer nos cadres et nos institutions, afin de préserver notre souveraineté et notre dignité, pour lesquelles de nombreux martyrs ont sacrifié leur vie, pour que les Algériennes et Algériens puissent contribuer à l'édification d'une Nation forte et vivre avec honneur et dans la paix. A l'orée du futur et de l'élection présidentielle, beaucoup de citoyens s'interrogent sur l'avenir du pays ; je souhaite, à cet égard, que Monsieur le président de la République puisse s'exprimer afin de rassurer le peuple algérien et mettre fin à une incertitude pesante.»