La secrétaire générale du PT a de quoi se réjouir, elle dont l'appel au président de la République de rompre son long silence a été rapidement entendu et qui a eu un tête-à-tête avec le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) Une réjouissance visible sur le visage de Louisa Hanoune qui animait, jeudi dernier, une conférence de presse en marge des travaux d'une session extraordinaire du Bureau politique du parti consacrée à l'évaluation de la campagne de collecte de signatures lancée en perspective de la présidentielle du 17 avril prochain, elle qui a annoncé le 24 janvier dernier, sa candidature à ce scrutin. Ceci quand elle dira prendre acte et saluer le contenu du message de condoléances adressé par le président de la République au chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, suite au crash de l'avion militaire à Oum-El-Bouaghi, mardi dernier. Un message qui, soutiendra-t-elle, est venu au «bon moment», pour dénoncer ce qu'elle assimile à de «l'acharnement sur les institutions constitutionnelles». Et de préciser que c'est le président de la République qui a condamné toutes les tentatives de division de l'ANP et son utilisation dans la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain, quand il «a dénoncé vigoureusement et clairement les graves et dangereux dérapages et autres dérives qui ont visé l'armée». Pour la secrétaire générale du PT, ceux qui sont derrière les dernières sorties ayant visé l'institution militaire avaient pour objectif d'atteindre la stabilité du pays en vue, selon elle, de la mettre «sous tutelle étrangère», convaincue qu'elle est que les dernières déclarations du secrétaire général du FLN ayant visé l'ANP, sont un «appel direct à l'intervention étrangère». Et d'estimer que Amar Saâdani est l'unique exécutant contre l'institution militaire, s'en prenant à lui plus vertement. Pour elle, en accusant l'ANP de défaillances dans l'attaque du site gazier de Tiguentourine en janvier de l'année dernière, le patron du FLN «ne fait que blanchir et innocenter les réseaux terroristes locaux». Et plus grave encore, cela, selon toujours Hanoune, est à même «d'exposer les responsables de l'ANP à des poursuites judiciaires devant des juridictions internationales». Mais, tiendra à relever Hanoune, heureusement qu'il y a ce niveau de «conscience politique» et cet «esprit de responsabilité» dont a fait preuve, selon elle, l'écrasante majorité des Algériens. Deux donnes qui ont été un cinglant désaveu aux sorties de Saâdani et qui ont suscité une vague patriotique ayant suivi l'attaque du site gazier de Tiguentourine avec, notamment, ce slogan repris en chœur par tous les Algériens : «Ne touchez pas à notre Algérie.»