Un apport initial de 4 millions de dollars pour le financement du m�canisme africain d'�valuation par les pairs (MAEP), instrument du NEPAD, a pu �tre d�gag� lors des travaux de la 2e session du Forum des chefs d'Etat ou de gouvernement du MAEP, ouverts hier matin � l'h�tel Sheraton (Club-des-Pins) � Alger. Par ailleurs, la n�cessit� d'acc�l�rer la mise en ouvre du NEPAD a �t� relev�e lors des travaux du 12e Sommet du Comit� des chefs d'Etat et de gouvernement, ouverts dans l'apr�s-midi. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Un financement ad�quat de ce processus, �tal� sur la p�riode 2004-2006, accord� "spontan�ment par des chefs d'Etat africains et sur la base de fonds propres aux Africains, selon le pr�sident de ce Forum et pr�sident du Nigeria, M. Olusegun Obasanjo qui a appel� les Africains � mettre d'abord "de l'ordre chez eux". Ce dernier a toutefois, pr�cis� que tout apport financier additionnel �tranger est le bienvenu (au Fonds fiduciaire indistinct mis en place) tant qu'il soit direct et non assorti de conditionnalit�s et de directives de la part des bailleurs de fonds. A ce propos, et adressant un double message, le pr�sident de la R�publique alg�rienne, M. Abdelaziz Bouteflika, avait, dans une courte allocution, relev� "la forte d�termination de l'Afrique � traduire dans les faits son engagement � am�liorer avec constance la qualit� de ses modes de gouvernance, confortant ainsi la cr�dibilit� du NEPAD et celle des pays africains dans leur volont� d'atteindre leur objectif de d�veloppement et d'unification de leur continent". Et d'ajouter, qu'"en acceptant de se doter d'un m�canisme cr�dible d'�valuation par les pays, les pays africains adressent �galement au monde un signal fort quant � leur volont� d'�loigner � jamais le spectre de la marginalisation". S'exprimant lors d'un point de presse, � l'issue des travaux de cette 2e session, le pr�sident du Nigeria, assez satisfait quant � l'adh�sion volontaire et attendue de 50% des pays de l'Union africaine et des progr�s r�alis�s, avait toutefois appel� � h�ter de mani�re d�lib�r�e et concr�te la mise en œuvre de ce processus et � d�ployer plus d'efforts afin de relever les d�fis. Cela, en d�pit d'un triple d�ficit en termes de mobilisation des populations et de participation locale et communautaire, de concertation et d'entente entre toutes les parties prenantes dans les pays africains, mettant en avant le caract�re "unique dans le monde" de ce m�canisme propre aux pays africains. Ceux-ci acceptant de s'auto-�valuer sur une base volontaire et formelle, � travers l'�change d'exp�riences et se soumettant � l'�valuation de leurs engagements � r�aliser la bonne gouvernance politique et �conomique ainsi que la d�mocratisation. Tout en annon�ant la tenue de la prochaine r�union d'�valuation � la miavril 2005 en Egypte, le pr�sident du Forum a indiqu� que, outre les quatre pays, objet actuellement de missions d'�valuation et dont les r�sultats seraient connus � court terme, six autres pays vont se joindre � ce m�canisme dont l'Afrique du Sud, le Mali, le S�n�gal, le Mozambique, le Nigeria et l'Alg�rie. Sur ce dernier sujet, le pr�sident alg�rien a pr�cis� que l'Alg�rie, deuxi�me pays � avoir sign� la d�claration instituant le MAEP, est pr�te � tout moment et "est disciplin�e" pour se soumettre � une mission d'�valuation par les pairs africains. A ce titre, une commission nationale d'auto�valuation a �t� mise sur place dans notre pays et regroupera les repr�sentants des acteurs socio-�conomiques, les universitaires et de la soci�t� civile repr�sentative. Beaucoup reste � faire Cela �tant, la lenteur dans la mise en œuvre du NEPAD, trois ans apr�s son impulsion, relev�e notamment par un repr�sentant du S�n�gal en apart�, a �t� soulev�e lors des travaux du 12e Sommet du Comit� des chefs d'Etat et de gouvernement, tenus � l'instar de ceux du 2e Sommet, en pr�sence du pr�sident �gyptien, M. Hosni Moubarak. A ce propos, le pr�sident du Nigeria a pr�n� la n�cessit� d'acc�l�rer cette mise en œuvre et de d�ployer plus d'efforts et plus de progr�s, malgr� les r�alisations enregistr�es en mati�re d'instauration de la bonne gouvernance, de d�mocratisation et de pr�vention et r�glement des conflits. De son c�t�, le pr�sident alg�rien avait relevant le fait que le NEPAD soit "une strat�gie multidimentionnelle et globale de transformations structurelles � long terme dans une perspective d'int�gration continentale et mondiale des pays africains", l'Afrique s'�tant dot�e d'un programme d'action qui s'�tale jusqu'� l'horizon 2015, insist� sur la n�cessit� de soutenir le rythme et d'�largir la port�e de la dynamique � l'œuvre. A ce propos, il avait estim� que "beaucoup d'efforts restent encore � d�ployer au niveau national par nos pays afin de mettre pleinement en valeur le vaste potentiel de croissance dont ils disposent". Soit le renforcement de la stabilit� macro�conomiqe, la rationalisation de la gestion des finances publiques et l'approfondissement des r�formes en cours demeurent, selon M. Abdelaziz Bouteflika, "des t�ches prioritaires pour desserrer les contraintes qui entravent le d�veloppement de l'investissement, l'am�lioration de la productivit� et de la comp�titivit� des �conomies africaines". Dans ce but, il avait observ� qu'il "est capital d'acc�l�rer l'adaptation des politiques et de structures dans les domaines administratif, judiciaire, financier, bancaire et �ducatif". De m�me, il avait mis l'accent, outre le renforcement de la dimension int�grative r�gionale dans la d�finition des strat�gies et politiques nationales de d�veloppement, sur le fait "opportun que notre partenariat avec le reste du monde se concentre sur des questions cruciales de renforcement des capacit�s, de promotion de l'investissement et d'�largissement de l'acc�s aux march�s". Une probl�matique qui a fait l'objet d'un second point de presse en fin d'apr�smidi et sur laquelle nous reviendrons ult�rieurement. C. B. Cap sur le d�veloppement infrastructurel en Afrique Les participants au 12e Sommet du Comit� des chefs d'Etat et de gouvernement, charg� de la mise en œuvre du NEPAD, ont pr�n�, hier � l'h�tel Sh�raton, � l'issue de leurs travaux, l'opportunit� d'acc�l�rer le d�veloppement des infrastructures et des projets tangibles et symboliques pour les populations africaines. Cela, tout en soulignant la n�cessit� d'un programme de d�veloppement africain global, ainsi que d'acc�l�rer les �tudes de faisabilit� des projets int�grants et structurants, � l'�chelle r�gionale, et d'avancer dans la r�alisation ces projets et du plan d'action du G8 pour l'Afrique. Cela, notamment en cherchant �ventuellement des fonds aupr�s des partenaires �trangers au d�veloppement et en renfor�ant et en intensifiant la coop�ration avec eux. En outre, un comit� a �t� institu� et a �t� charg� d'avancer dans la mise en œuvre de l'int�gration du NEPAD dans les structures de l'Union africaine, un th�me devant �tre abord� lors d'une prochaine rencontre du NEPAD, pr�vu avant la fin janvier 2005. A signaler que le prochain sommet du Comit� aura lieu en avril prochain en �gypte. Les participants au 12e Sommet du Comit� des chefs d'Etat et de gouvernement, charg� de la mise en œuvre du NEPAD, ont pr�n�, hier � l'h�tel Sh�raton, � l'issue de leurs travaux, l'opportunit� d'acc�l�rer le d�veloppement des infrastructures et des projets tangibles et symboliques pour les populations africaines. Cela, tout en soulignant la n�cessit� d'un programme de d�veloppement africain global, ainsi que d'acc�l�rer les �tudes de faisabilit� des projets int�grants et structurants, � l'�chelle r�gionale, et d'avancer dans la r�alisation ces projets et du plan d'action du G8 pour l'Afrique. Cela, notamment en cherchant �ventuellement des fonds aupr�s des partenaires �trangers au d�veloppement et en renfor�ant et en intensifiant la coop�ration avec eux. En outre, un comit� a �t� institu� et a �t� charg� d'avancer dans la mise en œuvre de l'int�gration du NEPAD dans les structures de l'Union africaine, un th�me devant �tre abord� lors d'une prochaine rencontre du NEPAD, pr�vu avant la fin janvier 2005. A signaler que le prochain sommet du Comit� aura lieu en avril prochain en Egypte. C. B.