"J'ai failli remettre le tablier et d�missionner de mon poste de secr�taire g�n�ral. Mais si cela venait � se produire, on n'h�sitera pas � l'interpr�ter comme une �tant une trahison de ma part sans compter le fait que des amis, des proches et des syndicalistes ont pes� dans le choix final." Abdelmadjid Sidi Sa�d est en col�re. Cette d�claration, il l'a faite hier lors de son intervention devant les membres de la Commission ex�cutive f�d�rale (CEF) de la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s (FNTR) qui s'est r�unie � l'h�tel El-Kettani de Bab-El-Oued. En effet, si le secr�taire g�n�ral de l'UGTA avait affich� depuis l'�t� dernier des signes "de fatigue", il n'a jamais exprim� ses sentiments publiquement, "m�me au moment o� la situation �tait des plus graves". Hier, devant "mes a�n�s " et des "camarades de lutte, qui, dans un pass� r�cent, ont occup� des postes de responsabilit�s importants au sein de la Centrale syndicale", Sidi Sa�d n'a pas �t� par trentesix chemins pour vider son sac. "Le fardeau est lourd. Il y avait une grande pression sur moi et j'ai failli remettre le tablier. Mais on ne peut pas quitter un bateau en pleine temp�te, on pourrait qualifier cela de trahison", dira Sidi Sa�d, qui entama une grande explication sur ce qui se passe au sein de la maison UGTA. En effet, Abdelmadjid Sidi Sa�d a "failli remettre le tablier" "lorsqu'il a �t� constat� qu'une certaine d�marche hypocrite s'est install�e au sein de l'UGTA". Il a �vit� d'aller loin sur la question, mais il ressort clairement de ces propos que Sidi Sa�d faisait allusion � "ceux qui se sont engag�s d'ores et d�j� dans la course pour lui succ�der � la t�te de l'UGTA". Toutefois, pour le patron de la Centrale syndicale, "il faut que cela se fasse dans le cadre des lois et pas au d�triment de l'UGTA". "Ma g�n�rosit� et ma bont� ont pris le dessus sur la rationalit�", a ajout� Sidi Sa�d qui �vite toujours d'�tre plus explicite sur la question. A partir de cet instant, il entame son commentaire sur ce qui se passe au sein de la maison UGTA. Ainsi, il dira que "l'appareil syndical est lourd et qu'il arrive difficilement � s'adapter aux mutations que traverse la soci�t�. Mieux, il r�v�lera qu'"il n' y a pas un large d�bat � l'int�rieur de l'UGTA sur les grandes questions qui la concernent directement telles que le partenariat, la privatisation, la mondialisation etc." D�s lors, Sidi Sa�d �voque la prochaine �ch�ance organique de son organisation, en l'occurrence le 11e congr�s "pr�vu statutairement en octobre prochain, mais il pourrait �tre tenu en 2006 pour co�ncider avec le double anniversaire, en l'occurrence le cinquanti�me anniversaire de la cr�ation de l'UGTA et le quaranti�me anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Pour Sidi Sa�d, "cette importante �ch�ance organique de l'UGTA sera importante pour son devenir". "Il s'agira d'un tournant historique pour notre organisation. Soit ce congr�s propulsera l'UGTA vers un avenir lointain et prometteur, soit il va l'an�antir", dira Sidi Sa�d, qui ajoute que "nous souhaitons que ce congr�s sera celui de la v�ritable r�forme pour notre organisation". Ces propos tenus par Abdelmadjid Sidi Sa�d ont �t� chaleureusement accueillis par les membres de la CEF de la FNTR, compos�s par anciens militants � l'image de Mouloud Oumeziane, d'un ex- responsable de la Centrale syndicale et ex- ministre du Travail. A ce propos, le secr�taire g�n�ral de la FNTR, dans une br�ve allocution a r�sum� tout le sentiment des membres de la CEF de la FNTR en d�clarant � l'adresse de Sidi Sa�d et d'un autre membre du secr�tariat national, en l'occurrence Abdelali Meziani "que nous sommes pr�ts � apporter toute notre aide et notre soutient � l'UGTA et � son secr�taire g�n�ral Abdelmadjid Sidi Sa�d." "Qu'on n'en finisse avec la bureaucratie. Une bureaucratie qui mine notre organisation et qui peut lui porter pr�judice. Il faut que notre organisation soit plus d�mocratique et engager un d�bat contradictoire au sein de notre organisation qui nous permettra d'avoir une vision plus claire et nette sur le devenir de notre organisation", conclut le SG de la FNTR.