Par Kader Bakou Carnaval fi dechra est un film qui mérite d'être revu et analysé afin, notamment, de savoir si les choses ont évolué depuis 1994, date de la sortie du long métrage de Mohamed Oukassi. Sous une forme humoristique sont énumérés les sept fléaux de l'Algérie. Par un curieux hasard, l'histoire se passe en temps de crise économique mondiale. Mais rassurez-vous, le diabolique Hadj Brahim assure que ses conséquences seront sans gravité pour notre pays. A beau mentir celui qui vient de loin. Alors, Hadj Brahim prétend qu'il a fait des études en Turquie, pays dont le «modèle» est si vanté de nos jours. La manière de s'habiller et le look font figure de «diplômes» au pays où l'habit fait le moine. Prouver que les factures (des travaux et des achats, etc.) sont exagérément gonflées et surévaluées, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. La culture ? Mais voyons, vous n'avez pas vu le nombre de festivals à travers le pays ? On parle toujours de produire et d'exporter des produits dont on n'a pas vu l'ombre sur le marché national. A Carnaval fi dechra, les élections c'est juste de la poudre aux yeux, car ce sont les alliances et les «négociations» d'avant le jour J qui détermineront qui est «vainqueur». Le maire, comme cet analphabète de Si Makhlouf El Bombardi, c'est juste pour la galerie car ce sont des hommes dans l'ombre qui manipulent tout. Les détournements en tous genres (terres, logement...) ont-ils disparu aujourd'hui ? Carnaval fi dechra se termine par des élections présidentielles dans un pays où tout est à vendre ! K. B.