Désormais, les malades des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux n'auront plus à se déplacer vers les villes du Nord pour se soigner. C'est du moins l'objectif des conventions de jumelage ayant été signées, hier, entre des établissements de santé des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux et des hôpitaux universitaires du nord. Vingt CHU et établissements de santé sont concernés. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) La prise en charge des patients des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux sera améliorée. C'est en tout cas ce qu'espère le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière qui a décidé de renforcer la coopération entre les CHU et les établissements de santé du nord du pays. Le département de Abdelmalek Boudiaf compte mobiliser les médecins du Nord, à travers des mesures incitatives, pour venir en aide aux patients et au corps soignant des villes du Sud. Une procédure qui se traduira soit par des formations qui seront dispensées au personnel médical et paramédical soit par le biais de missions qu'effectueront les équipes médicales des villes du nord du pays ou à travers la prise en charge des soins des habitants de ces wilayas isolées. «Cette opération permettra aux habitants résidant dans les wilayas du sud du pays et des Hauts-Plateaux de bénéficier de services médicaux de proximité dans un cadre organisé et de manière permanente à même d'éliminer les vicissitudes et la fatigue du déplacement vers les hôpitaux du Nord en quête d'une prise en charge médicale de haut niveau ; ce jumelage permettra aussi d'éradiquer la hantise de la prise en charge des cas relevant de l'urgence», a indiqué Abdelmalek Boudiaf, premier responsable du secteur de la santé. Selon ce dernier, contrairement aux campagnes de jumelage qui étaient organisées sur une base volontariste en dehors de tout cadre règlementaire la codifiant et lui assurant sa pérennité, celle-ci revêt un cadre juridique pour assurer un jumelage durable. Par ailleurs, et parallèlement à cette opération de jumelage, un service hospitalo-universitaire sera mis en place au niveau des établissements hospitaliers des chefs-lieux des wilayas de Béchar, Ouargla et Laghouat, pour entamer la formation, dès la prochaine rentrée universitaire et ce afin d'éradiquer définitivement le déficit enregistré en cadres médicaux spécialisés. Soulignant que les conventions concernent les hôpitaux des wilayas d'Adrar, Laghouat, Biskra, Béchar, Tamanrasset, Ouargla, El Bayadh, Illizi, Tindouf, El Oued, Naâma et Ghardaïa, Tébessa, Tiaret, Djelfa, Saïda, M'sila, Tissemsilt, Khenchela et Souk Ahras. Quant aux CHU concernés, il s'agit de ceux de Tlemcen, Annaba, Oran, Constantine et trois centres hospitalo-universitaires de la capitale (Mustapha Pacha, Parnet et Bab El Oued). Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, présent à cette cérémonie, a indiqué que les pouvoirs publics donneront les moyens nécessaires pour cette opération afin «de ne plus avoir à faire face à un problème de santé ou la non prise charge sanitaire des citoyens sur tout le territoire national».