Par Maâmar Farah M. F. : Monsieur, dans la dernière interview express, vous aviez parlé des différentes façons de jouer de la derbouka. Pourquoi passer brutalement à l'attaque du DRS ? Amar Saâdani : Vous, les journalistes, vous cherchez toujours le sensationnel ! Moi, je parlais du «Derbouka Reproduction Système», une méthode révolutionnaire qui multiplie le son de la derbouka par autant de fois que l'on veut et qui se base sur l'exploitation du son numérique... M. F. : Ah bon ! Vous ne parliez pas du DRS, DRS ? A. S. : Mais, non ! Comme le dit Sa Majesté dans sa lettre qui ne m'est pas du tout destinée, ce DRS est notre patrimoine à tous et le meilleur garant de la stabilité de notre Algérie ! M. F. : Il y a quand même un truc bizarre. Vous parliez de Toufik... A. S. : Oui, mon ami est un civil et il s'appelle Toufik. Il s'occupe du DRS des derboukas. Il revient d'ailleurs d'un stage en Irak où il a suivi les cours du célèbre «Derbek Derbek La Idarbkouna»... D'ailleurs, le général dont vous parlez s'appelle Mediene et je le respecte énormément. C'est grâce à ses services que j'ai pu occuper le poste de troisième personnage de l'Etat. Je ne suis pas fou pour le critiquer ! M. F. : Oui, mais quand, en même temps, vous parlez de l'Etat civil, on fait le lien avec les militaires ! A. S. : Pour moi, l'Etat civil est un Etat où tout le monde chante et danse ! Et comme les militaires sont disciplinés, austères et parfois tristounets quand ils sont au garde-à-vous, j'ai exprimé mon idée : un Etat joyeux doit mettre les militaires dans les casernes. M. F. : Mais pourquoi défendre Chakib Khelil qui va être poursuivi par le parquet de Milan ! A. S. : Hahahaha ! Ce parquet n'est pas libre du tout. il est manipulé par le DRS. Celui de la derbouka, derbouka, bouka, bouka, bouka... Les piles du Drabki sont à bout. Les membres du BP du FLN accourent pour recharger la batterie. J'entame la descente de Hydra en pensant au pauvre parquet d'Alger qui ne connaît rien à la derbouka.