Selon des experts financiers, la loi sur le capital d'investissement n'est pas adaptée à l'exercice professionnel. Ils appellent ainsi à son «amélioration». Rym Nasri - Alger (Le Soir) L'expert financier et président-directeur général de Humilis Finance, Lyès Kerrar, plaide pour la remise sur la table de la loi sur le capital d'investissement de 2006. «Pour les professionnels du marché, cette loi n'est pas adaptée à l'exercice professionnel du capital investissement. Ni la fiscalité, ni le mode d'agrément de concession ne sont adaptés», a-t-il expliqué, hier en marge du 1er forum de la finance sur le thème «Finance de fonds propres en Algérie : Bourse et capital investissement», à Alger. La révision des textes de loi régissant ce mode de financement nécessite, selon lui, une «réelle» concertation avec les professionnels et les experts. Lyès Kerrar plaide également pour le développement de fonds d'investissement avec des sociétés d'investissement de droit algérien. Selon lui, l'importante épargne dont dispose l'Algérie, notamment les banques et les assurances, a besoin d'être investie. «Il est assez cocasse que les seuls capitaux impliqués soient uniquement étrangers ou entièrement publics», déplore-t-il. Même constat chez le président de l'Association des diplômés de l'Ecole supérieure de banque, Yazid Taalba. «Contrairement à ce qui se fait ailleurs, nous, nous avons peu d'intervenants dans le capital d'investissement en Algérie», fait-il remarquer. Il suggère ainsi une «multiplication» des intervenants dans le capital d'investissement afin qu'il y ait plus d'apporteurs de fonds. «Les institutionnels tels les compagnies d'assurance, les banques et les établissements financiers peuvent apporter des fonds importants dans l'exercice du métier du capital investissement», a-t-il affirmé. Seulement, cette «multiplication» d'acteurs dans ce segment, impose, selon lui, un «assouplissement» et une «amélioration» du dispositif réglementaire. Le président de l'Association des diplômés de l'Ecole supérieure de banque plaide aussi pour la séparation des sociétés de gestion des Fonds d'investissement. «Il faut permettre la création de sociétés de gestion avec des conditions allégées», préconise-t-il encore.