Notre rédaction a été destinataire, récemment, de la copie d'une requête signée par près de 50 habitants de la ville de Damous, résidents du quartier El Hamadia. Il convient de signaler que l'agglomération d'El Hamadia compte près de 5 000 habitants et se trouve au sein de la commune de Damous, une zone touristique distante de 150 kilomètres d'Alger et très prisée par des milliers d'estivants provenant d'Alger, Blida, Aïn Defla et Chlef. Outre cette caractéristique balnéaire d'une côte alternant la mer et la forêt, Damous est privilégiée par une vaste zone agricole spécialisée dans la culture sous serre, sur une superficie de plusieurs centaines d'hectares où le maraîchage règne en maître avec les poivrons, la tomate, les concombres et la courgette. Mais le revers de la médaille de cette riche contrée reste marqué par une situation sociale paradoxale dont la précarité nous est décriée par les habitants urbains, d'une manière alarmante. Dans la copie de la requête qui nous a été présentée par ces habitants, adressée au chef de daïra et au maire de Damous , avec une ampliation au wali et à la gendarmerie, il est fait état de l'obstruction d'une voie d'accès à l'agglomération El Hamadia, par un habitant qui aurait érigé des piliers de construction en plein milieu de la voie et, de ce fait, interdisant le passage aux riverains, obligés de faire le détour de tout le lotissement pour aller, soit au centre-ville, soit au lycée, soit à l'école. Cette situation aurait exaspéré les dizaines de riverains et dont la réaction de ces derniers est devenue un redoutable détonateur social. «Sur notre plainte , la mairie a détruit l'un des poteaux, qui a été reconstruit immédiatement par l'indu-occupant. Depuis plusieurs mois, la situation perdure, sans émouvoir les responsables locaux. On soupçonne des complicités», affirme M.H.B., l'un des contestataires. Lors de notre déplacement sur le site, les deux vice-présidents de l'APC, B. M. et M. C., présents avec nous sur les lieux de la contestation ont été clairs : «Notre intervention auprès des contestataires a fait éviter le pire. Ces contestataires allaient commettre l'irréparable. On n'a rien pu faire car les décisions semblaient se prendre ailleurs. Nous avons vainement tenté de convaincre le maire de prendre des mesures afin de faire respecter l'architecture urbaine et les lois y afférentes. Notre intervention en tant que premier vice-président et de délégué à la gestion de l'annexe administrative d'El Hamadia, a été sans suite», affirment avec éloquence nos interlocuteurs. Quant à M. Si Boualem H., le responsable du quartier à El Hamadia, son extrémisme devient inquiétant quand déclara «à travers ces pratiques injustes, illégales et pavoisées de constructions illicites qui ne respectent pas le minimum d'une ville réputée touristique, certains responsables veulent provoquer une explosion populaire et sociale de notre ville réputée pourtant paisible», lit-on dans la requête qu'il a signée avec ses concitoyens et dans laquelle il exhorte le wali de Tipasa «à intervenir en urgence et dans les meilleurs délais, car le pire est à craindre». M. Si Boualem H., le responsable du quartier incriminé s'insurge : «Plusieurs projets sont en souffrance, à l'instar du marché de gros, délocalisé initialement et créant le mécontentement des fellahs, des grosses canalisations qui sont exposées à proximité de la mosquée depuis plusieurs mois et enfin, l'explosion d'une grosse et importante canalisation d'égouts, qui a submergé plusieurs habitations de tout un quartier», nous déclare de vive voix cet habitant outré. A ce titre, ajoutons que c'est en présence de deux membres de l'APC que nous avons visité une maison habitée par une famille de six personnes, submergée par les eaux d'égout d'où émane une puanteur insoutenable et où pataugent des excréments en surface. Une dame, qui y habite avec sa famille dans cette maison, patauge pieds nus dans les eaux infectées par les immondices et les excréments. A la question de savoir où sont situées la chambre et la cuisine, cette dame et sa fille majeure nous montrent deux chambres inondées par des eaux usées et puantes. «On ne veut pas faire réparer l'égout extérieur qui nous inonde. Plus grave, on veut nous expulser», racontent cette dame et sa fille en pleurs. Les deux membres de l'APC, présents lors de cette déclaration, affirment : «Nous avons informé le maire sur cette situation et aucune mesure n'a été prise. On ne veut pas nous écouter», affirment en chœur et conviction ces responsables. L'un d'eux, M. C. M., évoquera tour à tour «des tranchées de canalisation d'électricité creusées sans restaurer la chaussée et les bordures de trottoir jetées ça et là», en ajoutant «ces constructions anarchiques et illicites sont légion. Des escaliers sont construits à même les trottoirs. Des commerces illicites sont construits et érigés en toute impunité dans des zones non edificandi et l'agression de l'urbanisme se fait au vu et au su de tout le monde»,fulmine ce vice-président. L'autre vice-président et responsable de la commission sociale, M. M. C., accuse «j'ai prêté serment devant le juge pour assumer ma responsabilité de président du social. Je me retrouve subitement «changé et remplacé» par un autre membre à la tête de cette commission », à mon insu et en toute impunité», s'insurge notre interlocuteur. Pourtant, nos interlocuteurs sont parmi les plus importants responsables de la commune. Une affaire troublante avec des retombées sociales redoutables qu'il convient de suivre. Houari Larbi BLIDA Six blessés graves dans l'explosion d'une bouteille de gaz butane Une bouteille de gaz butane a explosé samedi soir dans une maison située au lieudit Oued Aberar, sur la route menant vers Chréa, à 5 kilomètres à l'est de Blida, faisant six blessés graves dont un nourrisson de quatre mois. Celui-ci a été projeté de la maison mais s'en est sorti indemne. Parmi les blessés, une jeune fille de 23 ans a eu plusieurs fractures lors de l'effondrement d'un pan du mur de la maison. L'explosion s'est produite lorsque le père de famille a voulu allumer une bougie pour vérifier la bâche d'eau qui se trouve en dessous de la cuisine et où une bouteille de gaz butane s'y trouvait mais il ne s'était pas rendu compte que celle-ci fuyait. Les éléments de la Protection civile qui se sont déplacés sur les lieux, ont dû mobiliser trois ambulances pour évacuer les blessés vers l'hôpital M'hamed Yazid où ils ont été pris en charge avant d'être transférés à l'hôpital des grands brûlés de Douéra. Il y a lieu de souligner que la déflagration a été entendue sur plusieurs kilomètres à la ronde . M. B. 12 WILAYAS PARTICIPENT À LA DEMI-FINALE DE BOUMERDÈS La Protection civile organise ses «Jeux olympiques» Elle rencontre, certes, quelques insuffisances conjoncturelles, mais c'est incontestable, la Protection civile algérienne jouit d'un prestige avéré auprès de la population. Cependant, elle semble ne pas se satisfaire de ce capital sympathie. Pour stimuler ses hommes de terrain et augmenter les performances de ses éléments, elle vient d'instituer une sorte de «jeux olympiques» qui sont propres à ce corps constitué. Ces jeux, organisés pour la première fois en Algérie, reposant sur la maîtrise technique des actions du «Pompier», sa condition physique et son niveau culturel, se sont déroulés, en éliminatoires, à travers toutes les unités des 4 grandes wilayas du territoire national. L'extinction du feu, le sauvetage, le secourisme, le niveau culturel et le sport, propres à ces sauveteurs, sont les 5 épreuves que doivent affronter les équipes de sapeurs-pompiers composées chacune de 4 éléments. Selon le capitaine Ahmed Mokanine, chargé de la communication auprès de la direction de Boumerdès, à l'issue des éliminatoires, dans chaque wilaya, une équipe est sélectionnée pour disputer la finale régionale. La finale régionale du Centre se déroule à Boumerdès les 23 et 24 de ce mois et regroupe 12 wilayas. L'équipe qui sortira vainqueur de cette compétition affrontera, plus tard, trois autres équipes de l'est, l'ouest et le sud du pays. Pour donner plus de rigueur et de crédibilité à ces jeux, le jury est dirigé par le colonel Fouad Lalaoui, dépêché par la direction générale, tandis que ses assesseurs, des officiers, sont issus de la wilaya de Sétif laquelle fait partie de la région Est. Nous avons assisté à une partie de cette compétition. Les membres du jury posaient des questions. L'équipe de Dellys qui représente la wilaya de Boumerdès devait donner une réponse d'une extrême précision sur l'assistance par administration de l'oxygène à une victime d'un sinistre. C'est donc très sérieux. Abachi L. SECTEUR DE L'EDUCATION À BOUIRA C'est la confusion totale Alors que l'on pensait que le feuilleton de la grève des enseignants de l'éducation a pris fin et que la reprise allait désormais se faire normalement pour s'engager dans les mécanismes de rattrapage du temps perdu, voilà que les élèves, à leur tour, sortent de leurs gonds pour déserter les bancs des écoles et protester dans les rues ; et pour différentes raisons. Ainsi, après la marche de la semaine dernière organisée par les élèves de certains lycées qui exigeaient le transport scolaire et un certain nombre de points, voilà que ce dimanche cette protestation s'est propagée pour toucher d'autres lycées essentiellement basés au chef-lieu de la wilaya et dans la région Est. Ainsi, hier, plusieurs lycées de Bouira ont connu des perturbations à l'instar de Mira, Technicum Ou Amrane, Mohamed Seddik Benyahia, désertés par leurs élèves qui réclamaient entre autres l'annulation des examens du 2e trimestre, le maintien des vacances de printemps, la limitation des cours devant être concernée par l'examen du baccalauréat. A M'chédallah, ce sont des centaines de lycéens qui se sont rassemblés au niveau du lycée Nasr- Eddine M'chédalli, à un kilomètre au sud du chef-lieu de commune de daïra, avant d'entamer une marche qui s'est terminée par un sit-in devant le siège de la daïra. Sur place, les lycéens ont lu une plateforme de revendications dont on peut citer certains points comme la suppression des cours de soutien, le maintien des vacances de printemps ainsi que les examens du deuxième trimestre. Cette dernière revendication est à l'opposé de celle des lycéens de Bouira qui, eux, réclament la suppression de ces examens et leur non-comptabilisation pour la moyenne générale. En somme, une cacophonie générale induite directement par la grève des enseignants du Cnapest qui a duré plus de trois semaines. Les élèves veulent que la tutelle prenne en considération leurs points de vue en les considérant comme partenaires à part entière, surtout dans les questions où ils se voient directement concernés comme celle du rattrapage ou encore l'opportunité de faire ou non les examens pendant le deuxième trimestre, au lieu de les ignorer et de composer uniquement avec les enseignants. Hier dans l'après-midi, nous avons appris que les lycéens ont appelé à un rassemblement pour ce lundi devant le siège de la direction de l'éducation.