Douze personnes soupçonnées d'avoir recruté des combattants pour la Syrie avaient été placés sous mandat d'arrêt hier en Belgique, dans le cadre d'une offensive policière qui se poursuit contre ces réseaux, a indiqué le parquet fédéral belge. Les 12 suspects doivent comparaître demain vendredi devant la chambre du conseil de Bruxelles, qui décidera s'il y a suffisamment d'indices de culpabilité contre eux pour les citer à comparaître devant le tribunal correctionnel. Ils ont été interpellés dans le cadre d'une opération policière qui se poursuivait hier pour la troisième journée consécutive, avec des dizaines de perquisitions et interpellations. Cinq autres personnes interpellées depuis ont été libérées sous conditions, tandis que deux mineurs ont été placés en centres fermés, a précisé le parquet. La Belgique est en pointe contre l'enrôlement en Europe de volontaires pour combattre le régime de Bachar al-Assad en Syrie, s'affirmant préoccupée de leur possible dérive radicale à leur retour. Selon le ministère des Affaires étrangères, plus de 200 ressortissants belges ont déjà rejoint le champ de bataille syrien, et plus d'une vingtaine y ont trouvé la mort. Il faut «savoir comment suivre à la trace ces jihadistes pour mesurer leur dangerosité une fois qu'ils reviendront chez nous ou ailleurs», a récemment souligné le ministre, Didier Reynders. Plus de 2 000 jeunes ressortissants européens ont gagné la Syrie où veulent le faire, selon les informations regroupées au sein de l'UE, les Français, quelque 700 personnes, étant parmi les plus nombreux.