Avec 146 sièges à l'Assemblée populaire nationale (APN), la femme occupe bien plus que le quota des 30% réservé aux femmes dans les assemblées élues. Cependant, l'emploi salarié n'embauche pas suffisamment. L'entrepreneuriat, selon des femmes chefs d'entreprise, reste une alternative pour pallier le problème. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Selon les données de l'ONS de 2010, le taux de chômage des femmes avoisinerait les 20% en moyenne. Pour les diplômées de l'enseignement supérieur, les taux affichés avoisinent 35% et jusqu'à 40% dans certaines régions. «Malgré une offre importante en emploi féminin, la demande des entreprises reste faible dans son ensemble, hormis les administrations et les entreprises de prestation de services où nous retrouvons une demande d'emploi féminin importante, le reste des secteurs n'offre pas de grandes opportunités d'emploi aux femmes. Devant la faiblesse et la portée limitée des marchés d'emploi salarié, l'entrepreneuriat d'une manière générale se présente comme un substitut à l'emploi salarié et un levier stratégique pour la participation des femmes à la vie active», propose une étude sur l'entrepreneuriat féminin réalisée en septembre 2012 par Nacira Hadda et Baya Zitoune, cadres et femmes entrepreneures. Selon l'enquête chômage de l'ONS au 4e trimestre 2010, le taux d'activité économique des femmes est de 14,2%. La part des femmes chefs d'entreprise par rapport au nombre d'employeurs est de 6%. Soit le nombre de femmes chefs d'entreprise est de 22 000. Le taux d'activité économique en 2013 est de 16,6%. Selon l'étude, les femmes restent en nombre faible dans les dispositifs et programmes sectoriels. Ainsi 7% ont bénéficié du dispositif Ansej en 2011, 4% à l'Andi entre 2005 et 2011 et entre 1 ,6 et 3,6% dans les programmes de l'agriculture entre 2008 et 2010. A l'Angem, la tendance est inversée avec 60% contre 40% pour les hommes. Le nombre de femmes inscrites au registre de commerce est de 8%. De son côté, la ministre de la Solidarité nationale, Souad Bendjaballah, qui s'est exprimée, hier, lors d'une journée parlementaire sur les droits économiques et sociaux des femmes, a indiqué que le but de cette journée «est de se consulter pour trouver le moyen d'améliorer le cadre législatif et celui du contrôle sur le niveau d'application des droits des femmes sur le terrain».