La candidature de Bouteflika et ses implications forcément négatives sur le processus électoral en cours soulève non seulement de l'indignation mais aussi impulse une dynamique de contestation politique, certes encore diffuse mais bien réelle. Les partisans, parmi la classe politique, du boycott du scrutin du 17 avril amorceront, dès le mercredi prochain, une campagne active, à travers un sit-in prévu au Maqam Echahid, Ryadh-el-Feth. Parallèlement, des initiatives citoyennes, comme le mouvement Barakat, investiront la rue pour manifester leur rejet du 4e mandat pour Bouteflika et, corrélativement, dénoncent la mascarade électorale en préparation. Même si la sémantique qui traduit les slogans des uns et des autres est pointilleuse, il n'en demeure que les engagements sur le terrain sont éligibles à de communes tangentes, à des déclics fédérateurs que la lame de fond qui agite la société ne manquera pas de charrier.