Le samedi 15 mars 2014, un rassemblement de citoyens algériens résidents s'est tenu au centre-ville de la métropole canadienne. Organisée par le «collectif Barakat de Montréal», la manifestation a vu des dizaines de personnes braver le froid canadien. Elles ont rallié la place Emilie-Gamelin pour exprimer leur opposition au 4e mandat du Président Bouteflika. Cette semaine, ce regroupement semblait mieux préparé. Un système de sonorisation a permis aux différents intervenants de se faire entendre par les participants ainsi que par les nombreux passants qui fréquentent ce quartier universitaire. Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des expressions d'hostilité comme : «Barakat la répression» ou «Boutef, DRS, Supplétifs, Barakat», les manifestants scandaient des slogans appelant à une alternance pacifique du pouvoir et à l'arrêt de toute répression. Un intervenant a insisté sur les derniers événements de Ghardaïa et leurs conséquences sur l'unité du pays. C'est ainsi qu'il s'est écrié : «Nous sommes interpellés par la situation qui prévaut en Algérie et notamment à Ghardaïa. Nous interpellons le pouvoir pour endiguer tout embrasement dans la vallée du M'zab.» Toutes les autres interventions ont rappelé la mobilisation citoyenne pour un changement pacifique mais réel de régime et pour favoriser l'émergence d'une nouvelle génération capable de gérer les affaires de l'Etat sans régionalisme ni féodalisme. Voulant en savoir plus sur les objectifs du collectif Barakat de Montréal ; l'un de ses membres, M. Hassaini Mohamed, a bien voulu nous éclairer là-dessus en mettant l'emphase sur le renouvellement du personnel politique algérien. Il a exprimé, également, sa «satisfaction de la mobilisation des gens, ce qui prouve que tous les Algériens sont concernés par ce qui se passe en Algérie malgré l'éloignement géographique».«Nous disons Barakat à ce pouvoir, Barakat de faire perdurer un système qui ne fait plus recette», a-t-il conclu.A son tour, Mme Djamila Addar a dit «soutenir toutes les activités et initiatives pour que le régime parte et que le peuple recouvre sa souveraineté. L'Algérie vit en nous, on ne peut pas se désolidariser de ce pays».Barakat compte continuer ses actions. Une marche en direction du consulat général d'Algérie à Montréal est prévue le samedi 22 mars.