Les ministres de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, des Ressources en eau, Hocine Necib, des Travaux publics, Farouk Chiali, ainsi que le ministre auprès du Premier ministre chargé de la Réforme du service public, Mohamed El-Ghazi ont effectué, hier lundi, une visite conjointe de travail à Annaba. Les quatre membres du gouvernement sont dans cette contrée pour inspecter et lancer plusieurs projets relevant de leurs secteurs respectifs. Ces projets pour l'essentiel sont concentrés à la nouvelle-ville de Draâ-Erich, commune de Oued Aneb, daïra de Berrahal, à quelque 25 kilomètres à l'ouest du chef-lieu de wilaya, Annaba. La paternité de cette nouvelle-ville, revient à l'ancien wali de Annaba Mohamed El-Ghazi. Il lui a donné pour nom «Edough», mont qui surplombe l'antique Hippone. Elle sera édifiée sur une superficie de 1 344 hectares, dans un cadre enchanteur à la lisière d'une forêt verdoyante. Relevant du plan quinquennal 2010-2014, ce nouveau pôle urbain comportera en première phase quelque 26 000 logements des segments public locatif, public promotionnel, AADL mais également des logements individuels (type villa). Près de 9 000 logements dans ce nouveau pôle urbain ont été déjà lancés. Au total 50 000 logements pour une population de 250 000 habitants seront édifiés dans ce nouveau site urbain. Outre ce nombre important de logements, des équipements publics (locaux administratifs, établissements éducatifs des trois paliers, un CHU de 450 lits, des centres de culture et de loisirs, des terrains de sport etc.) seront également édifiés dans la nouvelle-ville de Draâ-Erich. Une enveloppe financière de l'ordre de plus de 160 milliards DA a été mobilisée par l'Etat pour ce projet d'envergure. Cette nouvelle-ville sera d'un grand secours à la vieille cité d'Annaba qui étouffe et dont l'offre foncière est arrivée à saturation, a estimé le ministre de l'Habitat lors de sa visite des lieux. Outre ceux qui seront réalisés par le secteur public, le ministre insistera sur l'apport des promoteurs privés dans la réalisation d'équipements de loisirs, de sport et de tourisme. Les responsables de la commune-mère d'Oued Aneb seront tenus, a souligné M. Tebboune, de veiller à protéger le site contre tous les phénomènes, notamment ceux liés à une occupation anarchique donnant lieu à des constructions illicites. Une Epic est en cours de gestation pour coordonner entre les différents intervenants sur site. Par ailleurs, et dans le sillage de cette visite, les questions relatives à l'alimentation en eau potable de la nouvelle-ville ont été passées en revue par le ministre des Ressources en eau. Ainsi, des réservoirs de 15 000 mètres cubes verront le jour avant la fin de l'année en cours. Pour sa part, le ministre des Travaux publics a inspecté le projet d'ouverture d'axes routiers menant de la RN 44 à l'intérieur de la nouvelle-ville. Deuxième point de la visite des quatre ministres, la nouvelle zone d'extension urbaine de 6 400 logements publics locatifs à El Kalitoussa, dans la même daïra de Berrahal. 5 400 logements dans ce site sont à 85% de leur réalisation. Leur livraison est prévue au mois de juillet prochain, juste après la fin des travaux de VRD. Les besoins en logements de la wilaya de Annaba sont de plus de 40 000 unités, entre recasement et demandeurs, alors que pour la seule résorption de l'habitat précaire (RHP), arrêté au mois d'avril 2007, le chiffre dépassait les 18 000 unités. Devant cette demande pressante, la réalisation de logements dans le segment du public locatif a été multipliée par trois pour atteindre les 9 000 logements livrés et occupés durant ces cinq dernières années. Mais cela n'a pas beaucoup réduit le nombre des baraques des bidonvilles qui ceinturent la ville. Devant ce besoin, le ministre de l'Habitat a annoncé un programme complémentaire de quelque 6 000 logements publics locatifs pour la wilaya de Annaba. Une séance de travail devait réunir les quatre ministres en fin d'après-midi à la wilaya. Comme il est prévu une inspection du chantier du grand viaduc à l'entrée sud de la ville et de la nouvelle aérogare Rabah-Bitat qui accuse un certain retard. A. Bouacha Les habitants d'El M'haffer ferment la route Le même jour où Annaba recevait quatre ministres pour une visite de travail portant principalement sur le logement, des habitants du vieux quartier d'El M'haffer barraient la route pour un problème de logement. En effet, des dizaines de jeunes de ce quartier ont procédé hier lundi à une coupure de la route à grande circulation du boulevard Mohamed-Seddik-Benyahia qui fait face à leur quartier. Ils protestaient contre la décision des autorités locales qui leur ont attribué 110 logements au lieu des 420 promis. «Nous avons attendu des décennies dans des conditions de logement inhumaines pour, finalement, voir les promesses rétrécir comme une peau de chagrin. A chaque intempérie, nous prions pour être épargnés de l'effondrement de nos vieilles et plus que vétustes demeures. Nous avons déjà compté par le passé des effondrements de demeures dans notre quartier qui ont, malheureusement, provoqué des pertes humaines» nous diront plusieurs protestataires. Après plusieurs heures de blocage et des palabres avec les policiers de la voie publique, les protestataires ont consenti à libérer la route et se sont dispersés dans le calme. A. B. Taher (Jijel) Un quartier... souk Ce quartier commerçant qui constitue l'extension urbanistique de la ville coloniale qui s'est opérée au milieu des années 1980 et au début des années 1990 est un souk à ciel ouvert. A ce sujet, lors de notre récent passage dans ce quartier, nous avons été désagréablement surpris par sa triste réalité : ses trottoirs des deux côtés sont constamment squattés par des commerçants qui exposent des marchandises, de tous genres essentiellement des vêtements et sous-vêtements pour femmes, sur des espaces réservés logiquement aux piétons. Nous avons du mal à nous frayer un chemin au milieu de cette «Dlala». Face à l'absence remarquée des services compétents qui semblent avoir d'autres chats à fouetter dans cette commune où le désordre est une règle de conduite. Un signe révélateur de la déliquescence des services de l'Etat en cette conjoncture de débandade où l'impunité est en passe de devenir un mode de gouvernance par excellence de nos décideurs dont leur seul souci demeure la gestion et la distribution de la rente. On vend n'importe quoi et n'importe comment faisant fi de toutes les règles élémentaires de l'activité commerciale dans cette ville. Un fait marquant lors de notre virée dans ce quartier comptant pas moins d'une centaine de boutiques et de commerces fortement fréquentés notamment par la gente féminine et qui s'étend sur une distance de plus d'un kilomètre, nous avons remarqué l'absence totale d'agents de l'ordre en dépit de l'existence d'une structure chargée de la sécurité des biens et des personnes à quelques encablures dudit quartier. Sur les trottoirs, on trouve des draps, des matelas, des chaises, des ustensiles de cuisine, des réfrigérateurs, des machines à laver, des poussettes. En somme, un bazar en pleine rue. Une situation qui doit interpeller les autorités compétentes pour remettre de l'ordre et mettre fin à cette pagaille «organisée». Bouhali Mohamed-Cherif L'université Mohamed-Seddik-Benyahia paralysée Les étudiants de l'université Mohamed-Seddik-Benyahia ont entamé dimanche matin une grève, en signe de protestation contre la mort d'une étudiante au niveau de la résidence universitaire Bousaâ-Abderhmane. En effet, ladite université a été totalement paralysée par ce mouvement de protestation qui a créé un climat de tension au niveau de l'enceinte universitaire. Selon des sources universitaires, la mort de cette étudiante, originaire de la commune de Kheiri Oued Adjoul s'est produite dans la nuit de vendredi à samedi derniers et serait due à une électrocution. Les services de sécurité ont ouvert une enquête pour déterminer les causes et les circonstances de la mort de cette étudiante. Les étudiants grévistes réclament l'amélioration des conditions de vie au niveau des résidences universitaires . B. M-C. À L'INITIATIVE DU SERVICE ORL D'ANNABA Journée d'enseignement sur les surdités de l'oreille moyenne Surdités de l'oreille moyenne, du diagnostic au traitement, tel était le thème d'une journée d'enseignement post-universitaire organisée par l'équipe du service d'oto-rhino-laryngologie et de la chirurgie cervico-faciale de l'hôpital Docteur Dorban, relevant du CHU d'Annaba. Entrant dans le cadre de la formation continue, cette journée a permis à de jeunes médecins et étudiants dans la spécialité ORL de s'imprégner des nouvelles connaissances dans le domaine. A commencer par l'introduction faite par le professeur Abderrahmane Saïdia, chef du service initiateur de la journée, portant sur une présentation de la maladie qui affecte l'oreille et qui peut avoir des complications, notamment la surdité de transmission assez fréquente chez les enfants, si elle n'est prise en charge à temps. Il dira que cette surdité est «représentée par les malformations de l'oreille moyenne, les infections responsables de différentes otites moyennes chroniques détruisant totalement ou partiellement le tympan et les osselets et l'ankylose de l'étrier (osselets) sur la fenêtre ovale (otospongiose)». Pour leur traitement, le professeur Saïdia préconise «la chirurgie avant tout» pour «réparer les malformations ou les destructions du tympan et les osselets pour les otites moyennes chroniques». Viennent ensuite l'appareillage par prothèse auditive traditionnelle, et la mise en place de différents implants utilisant la voie osseuse. Il existe, dira-t-il de nombreux dispositifs plus sophistiqués les uns que les autres. Il y a enfin les smartphones pour «communiquer efficacement et qui contribuent grandement à l'amélioration de la qualité de vie des patients atteints de surdité moyenne». Les explorations fonctionnelles relatives au thème traité ont fait l'objet de communications des Dr Djerad et Zitouni. Pour sa part, le Dr Koudri du service de radiologie centrale du CHU de Annaba traitera de l'imagerie de l'oreille moyenne alors que le professeur Daoudi du service ORL de l'hôpital Dr Dorban dissertera sur les étiologies des surdités d'oreille moyenne. Concernant les modalités thérapeutiques, les professeurs Bouchair et Kharoubi, du même service ORL, axeront leurs interventions sur respectivement les traitements chirurgicaux et le traitement prothétique. Un symposium cochléaire et un atelier pratique ont également capté l'intérêt des participants à cette journée scientifique qui constitue la première partie destinée au traitement des enfants par le service ORL d'Annaba et qui sera suivie par d'autres journées de formation dont ce service a toujours pris l'initiative au profit des jeunes médecins et étudiants dans la spécialité. A. Bouacha KHENCHELA Les retraités de l'ANP investissent la ville Ils étaient plus de 800 retraités de l'ANP à se mobiliser et à sortir dans la rue et se regrouper devant le siège de la wilaya pour exprimer leur colère et leur mécontentement quant à leur situation sociale et à la sourde oreille de la part des autorités compétentes depuis des années. Selon le porte-parole de ces retraités et le coordinateur régional de l'organisation M. Bourakba Mohamed, leurs revendications tournent autour de l'augmentation des salaires et des indemnités ainsi que la prise en charge adéquate de leurs préoccupations sociales, en plus de l'ouverture d'un dialogue entre ces retraités et les ministères de la Défense et de l'Intérieur avant le 17 avril date des élections présidentielles, sinon ils seraient contraints de sortir dans la rue, boycotter les élections et entamer une grève de la faim générale.