Pour le mouvement Barakat, «la date du 17 avril est un non-évènement», et c'est la veille, soit mercredi 16 avril, à partir de 16 h, que militants et citoyens sortiront exprimer «leur rejet du processus électoral et du quatrième mandat d'Abdelaziz Bouteflika». Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) Après un long périple à travers les différentes wilayas du pays, pour initier et sensibiliser les populations algériennes au changement pacifique, le mouvement Barakat revient à son lieu de départ, Alger, pour tenir ce mercredi, à partir de 16h, un méga-rassemblement devant la Faculté centrale. Dans une conférence de presse animée hier, à l'espace Plasti du quotidien Algérie News, les membres de la coordination nationale du mouvement Barakat ont invité tout citoyen soucieux de l'avenir de son pays, à sortir s'exprimer la veille du jour du vote, considérant ainsi que «la date du 17 avril est un non-évènement». Par ailleurs, et s'agissant des accusations portées contre le mouvement Barakat, selon lesquelles il obéirait à des parties étrangères, Me Abdelghani Badi, membre de la coordination nationale, a eu une réponse des plus inattendues : «Ce n'est pas le mouvement Barakat qui est parti étaler les problèmes des Algériens devant le chef de la diplomatie espagnole. Nous aurions aimé entendre Abdelaziz Bouteflika s'adresser au peuple, plutôt que de s'en remettre à la main de l'étranger qui paradoxalement la dénonce lui-même.» Et d'enchaîner : «Ce n'est pas aussi Barakat qui a invité le secrétaire d'Etat américain ni encore l'émir du Qatar, dans une période aussi sensible qu'est la nôtre.» Des actions en justice contre les diffamateurs Cibles de plusieurs campagnes de destabilisation, souvent avec des propos injurieux et imaginaires, les membres et militants du mouvement Barakat entreprennent d'ester en justice certains médias audiovisuels pour avoir touché à la dignité et à la vie privée de personnes. Si Lazhari Labter, membre de la coordination nationale, défie ces outils de propagande d'apporter la moindre preuve, quant à leurs propos diffamatoires. Mustapha Benfodil, autre membre de la coordination nationale, en fait une simple lecture : «Ces attaques renseignent que le pouvoir panique et a réellement peur du mouvement Barakat qu'il a eu à qualifier de groupuscule.» Enfin, il est à signaler qu'un avant-projet politique du mouvement Barakat a également été présenté et dans lequel on peut entre autres lire : «Le mouvement Barakat œuvre sans relâche à contribuer à la construction d'une véritable politique nationale, démocratique, populaire et pacifique. Le rajeunissement des élites, les nouvelles formes que prennent les luttes, l'extension du champ des revendications, qui secoue le vieux fond classique politique ne doivent pas servir à l'odieux dessein de cloîtrer les générations et de dévitaliser les énergies car le combat pour le parachèvement de l'indépendance nationale et le combat pour la démocratie sont indissociables».