Le ministère de la Jeunesse et des Sports revient à la charge et réinvestit le ring. Son DGS, Mokhtar Boudina pour ne pas le nommer, a tenu, dans une intervention à l'APS, à recadrer le débat au sujet de la participation des boxeurs algériens aux nouvelles compétitions de boxe professionnelle initiées par l'AIBA. En particulier celle de l'APB (Aiba Pro Boxing) attendue l'automne prochain, et à laquelle une équipe de quatre pugilistes représentera l'Algérie. Le responsable du ministère, certainement excédé par les déclarations faites à notre journal par l'ancien sélectionneur national, Azzedine Aggoune, a remis sur le tapis l'éligibilité de certains cadres du sport, non sans remettre en cause les circuits à travers lesquels lesdits encadreurs empruntent le chemin vers la gloire. Dans son intervention, M. Boudina a axé sur la transparence qui doit présider les activités de ces écuries nouvellement créées et pour lesquelles l'Etat a ouvert la voie, offert et les agréments et l'argent pour «combattre» sur le concert international. Le DGS de la tutelle tient à expliquer que cette levée de boucliers a pour objectif d'éviter la dilapidation des deniers publics. Et que, dans ce sens, le ministère a sa propre stratégie pour «gérer ces nouvelles donnes», celles instaurées par la multiplication des épreuves professionnelles à l'échelle internationale engageant les structures des fédérations et les fonds publics. La sortie de Mokhtar Boudina n'est, en somme, destinée qu'à dénoncer l'auto-proclamation de l'ancien entraîneur national, DTN et manager des Faucons du Désert comme étant chargé par les boxeurs eux-mêmes de les préparer et les diriger durant la prochaine manifestation pugilistique organisée par l'AIBA. Une mission que ce cadre du sport, dont les résultats positifs depuis qu'il a repris en main les affaires de la sélection font envier les jaloux et les ripoux, avait accompli avec succès recevant les éloges des responsables de la FAB et des ministres qui se sont succédé au MJS. Mais voilà quand on traite les responsables du secteur de «petits», au passé comme au présent, on subit forcément les foudres de ces décideurs à la petite semaine et d'incroyables retournements dans l'audimat d'estime. Azzedine Aggoune est peut-être victime de ses... convictions politiques. Un terrain pour lequel les «nouveaux boxeurs» ont des armes autrement plus efficaces que les uppercuts, crochets et autres coups directs. Ce n'est ni de la boxe anglaise, française, chinoise ou thaïlandaise. Tout simplement une boxe sous la ceinture, dans les bureaux et avec des juges-arbitres de service. Un knock-out (génétique) qui n'a rien à voir avec le classique K.-O. (Knock-out) du noble art.