L'Italien Fabio Capello croit dur comme fer que la sélection de Russie a les moyens de passer en quarts de finale du prochain Mondial. Un mois avant le début du stage de l'équipe russe, et dans un entretien accordé, hier, au site rsport.ru, le technicien italien affiche ses ambitions et ses craintes avant le tournoi du Brésil. D'abord, à propos de ses ambitions durant cette phase finale où la Russie entend aller au moins en quarts de finale. Capello confirme, même s'il préfère relativiser. «Oui, ce sera notre objectif. Je l'espère, en tout cas. Personnellement, je pense à chaque match. Tout d'abord, vous devez passer le premier tour. Après, nous aurons, du moins sur le papier, soit le Portugal ou l'Allemagne. Je pense que nous avons une bonne équipe et nous nous préparerons bien pour atteindre le quart de finale», a-t-il dit, d'emblée. Serait-ce une finalité que d'atteindre les quarts de finale ? Capello répond par l'affirmative. «Oui, ce serait bien. Le vrai succès est de gagner le trophée, mais cette année, ce sera difficile», a expliqué l'ex-sélectionneur d'Angleterre qui estime que l'objectif (quart de finale, ndlr) est «réalisable». Interrogé sur les réelles intentions de ses dirigeants et du public russe, Capello considère que «gagner est un rêve» et que «la Russie dispose d'une bonne équipe. L'attente est toujours très importante en Russie. Cependant, il faut savoir que la conclusion d'un tel rêve passe par nombre de paramètres», explique-t-il notant que peu de joueurs russes évoluent dans les grands championnats. «Ceci est important pour l'expérience», précise-t-il, relevant que son team est jeune. Capello soulignera, ensuite, l'importance du premier match face à la Corée du Sud. «Nous avons joué contre la Corée à Dubaï. Certes, nous avons gagné. Je connais mieux la valeur de cette équipe. J'en ai parlé avec le sélectionneur du Japon, Alberto Zaccheroni qui m'a conseillé de rester prudent car c'est une équipe forte physiquement. Ils ont de grands gabarits et disposent d'une bonne culture tactique», admet-il. Evoquant le troisième match, face à l'Algérie, sélection qu'il avait croisée en 2010 quand il drivait l'Angleterre, Capello a reconnu que, de par le nom «l'Algérie ne dit peut-être pas grand-chose. Mais, du point de vue de la qualité de son jeu, l'équipe algérienne est remarquable. Elle dispose de joueurs de valeur évoluant en Europe. Ils ont plus d'expérience que certains des joueurs russes. C'est une équipe difficile à gagner. Vous devez être au minimum de 95% de vos moyens pour espérer la battre». Parlant des forces de son team, Capello pense qu'il dispose de certains cadres indispensables. «Ce sont de bons joueurs. J'en ai plusieurs, pas un seul qui tient la clé du jeu de l'équipe. C'est le collectif qui m'intéresse», argumente-t-il. Capello annoncera, enfin, qu'il se pourrait qu'il mette fin à sa carrière internationale avec la Russie, après le Mondial 2018. «Le ministre m'a confié qu'ils veulent que je reste jusqu'à la prochaine Coupe du monde. Ce sera très difficile de gérer une telle pression parce que nous allons participer à cette phase sans passer par les éliminatoires. C'est très important pour connaître le niveau de la compétition et celui des équipes. Il y aura aussi la pression de tout un pays. Après le Brésil, nous avons les éliminatoires de l'Euro-2016 et nous entrons dans la préparation pour la Coupe du monde 2018 où la pression sera très, très élevée», a-t-il conclu.