S'il reste à peine un mois avant le début des examens de fin d'année, période sensible pour les candidats tous paliers confondus, et devant les déclarations contradictoires de la tutelle, les syndicats du secteur appellent à ne pas politiser ces examens et à se fier aux résultats purement pédagogiques. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - A quelques semaines seulement du lancement des examens de fin d'année, les déclarations émanant de la tutelle ne sont pas pour rassurer les candidats. Aussi bien les élèves que les enseignants ne sont notamment encore fixés sur la question du seuil des leçons pour l'examen du bac qui devrait être tranchée le 6 mai prochain lors d'une conférence nationale. Pour ce qui est de l'examen de cinquième année primaire, et après avoir évoqué une annulation de la session de rattrapage lors de la rentrée scolaire, le ministère de l'Education revient sur sa décision initiale et décide de la maintenir pour cette année. Des syndicats protestent pour leur part, mettant en avant des conditions préalables pour le maintien de cette session et les problèmes d'adaptation pédagogique des élèves dès leur arrivée en première année moyenne. Concernant ce dernier point, Meziane Meriane coordinateur du Snapest a précisé que son syndicat a formulé des propositions à la tutelle notant que la situation reste délicate d'autant que la loi de l'orientation scolaire stipule qu'un élève de moins de 16 ans ne doit pas être exclu de l'école. «Un élève de 15 ans n'a toutefois pas sa place dans une école primaire avec des enfants de six ans. Il y a ainsi incompatibilité puisqu'on doit ni le laisser à l'école ni l'exclure. Toutefois, une deuxième session ne fait qu'envoyer des élèves de niveau faible au collège», a expliqué le syndicaliste qui prône ainsi comme solution urgente la création de classes spéciales pour les enfants qui ont un déficit psychopédagogique et qui doivent être pris en charge. Cette solution permettra, selon le syndicaliste, d'envoyer au collège des élèves d'un niveau acceptable. Concernant le seuil des programmes à définir pour l'examen du baccalauréat, Meziane Meriane rappelle que la conférence nationale décidera de ce seuil précisant, néanmoins, qu'ils n'iront pas jusqu'à définir les cours à réviser. «Ce serait une erreur monumentale que d'indiquer le seuil des leçons à réviser. Les élèves doivent normalement réviser tous leurs cours en prévision de l'examen. Pourquoi sanctionner aussi une wilaya qui a terminé son programme ?» précise le syndicaliste. Pour sa part, Nouar Larbi, coordinateur du Cnapest, appliquer une deuxième session pour l'examen de cinquième année primaire est une bonne initiative du fait qu'elle permet aux candidats qui n'ont pas travaillé de se rattraper. «Il faut par contre éviter de politiser les résultats et tenter d'atteindre des pourcentages importants. Ceci est valable aussi bien pour l'examen de cinquième année que pour le bac», a déclaré Nouar Larbi, appelant la tutelle à se fier aux résultats pédagogiques.