Rien de nouveau n'a marqué ce lundi, cinquième jour de grève des travailleurs de la laiterie de Birkhadem. Ces derniers refusent de reprendre le travail, «tant qu'aucune mesure concrète ne sera pas prise par les pouvoirs publics en direction des travailleurs». Abder Bettache - Alger (Le Soir) - A l'origine de cette grève, le bras de fer opposant les travailleurs à l'employeur. Ce dernier, selon les représentants des travailleurs, «refuse de donner suite aux revendications des travailleurs». Selon un communiqué de presse, le syndicat d'entreprise du complexe laitier algérien (Colaital), une des filières du groupe Giplait, a indiqué que «les travailleurs expriment des revendications liées aux primes de rendement et aux modalités de promotion». «Les réunions du syndicat avec les directions de Colaital, de Giplait ou du ministère de l'Agriculture pour prendre en charge les préoccupations exprimées par les travailleurs n'ont été suivies d'aucune mesure concrète», déplore-t-on dans le même document. Avant de poursuivre, «le syndicat de l'entreprise s'est rendu compte que la Direction refuse le dialogue». Ainsi, le syndicat dénonce le fait que les responsables concernés «refusent le dialogue» et «ne respectent pas leurs engagements ». Les travailleurs «déterminés» à aller au bout de leurs revendications considèrent qu'un «dénouement de cette crise passe incontestablement par la mise à l'écart du premier responsable de cette entreprise qui n'a pas respecté ses multiples engagements, et ce, depuis le 10 mars dernier». En effet, les multiples accords passés entre l'employeur et le partenaire social n'ont jamais vu le jour. «On ne peut faire confiance à quelqu'un qui renie ses engagements», a-ton indiqué. Ainsi, malgré l'engagement pris par le secrétaire général du département de l'agriculture au lendemain de la grève, les travailleurs persistent et signent et considèrent que «l'engagement du département de l'agriculture ne bénéficie d'aucun crédit si le premier responsable de l'entreprise s'entête à faire passer ses lois». «Nous poursuivrons la grève jusqu'à satisfaction de nos revendications», a-t-on ajouté. A l'origine de la grève observée par les travailleurs de Colaital de Birkhadem, «la non-application », selon des sources syndicales, «des accords conclus entre les représentants des travailleurs et l'employeur et contenus dans la convention collective». D'après nos sources, «le directeur de l'usine a refusé de donner suite à nos revendications légitimes, ce qui nous a contraints à observer un arrêt de travail». Il est à noter que la laiterie publique de Birkhadem produit environ 400 000 litres par jour, approvisionne la globalité du centre, de l'Ouest algérois et une bonne partie de l'est de la capitale. Après avoir attendu patiemment, le syndicat de l'entreprise a assuré que de nombreuses correspondances concernant la mauvaise gestion et la négligence ont été envoyées en même temps au directeur général du groupe Giplait. «Malheureusement aucune suite n'a été enregistrée », regrette la même source.