Signé en avril 2013 entre la partie algérienne, représentée par le président du directoire de la SGP production animale (Proda) Kamel Chadi, et celle française de l'interprofession bétail et viande (Interbev), Dominique Langlois, le protocole d'accord est entré dans sa phase active depuis hier lundi. C'était à l'occasion de la visite de travail effectuée depuis dimanche dans différentes régions de l'est du pays. Skikda, en raison des infrastructures commerciales dont elle dispose, a constitué la première étape de cette visite qui s'inscrit dans le cadre du développement du partenariat entre les deux pays. Dans leurs déclarations, lors d'une séance de travail, tenue lundi après-midi au siège de la wilaya de Annaba et présidée par Mostefa Lamani, secrétaire général de cette wilaya, les deux parties ont exprimé leur volonté d'asseoir leurs échanges pour dépasser la simple relation commerciale. Dans les propos des uns et des autres, il ressort une volonté de développer un partenariat durable, d'autant plus qu'une relation existe depuis plus de 35 ans entre les deux pays dans le domaine de l'élevage et des viandes rouges. Ce dernier chapitre a été longuement abordé par Kamel Chadi et Dominique Langlois. Ce qui a permis d'aboutir à la signature du contrat de partenariat d'une part, et à des projets en cours d'exécution de plusieurs abattoirs dont celui de Annaba. Cette dernière wilaya avait été dotée d'un même type d'infrastructure socioéconomique au début des années 1980. Six mois après sa mise en exploitation au niveau du marché d'intérêt national (MIN) d'El Bouni, cet abattoir figurant à l'époque parmi les meilleurs d'Afrique, a été abandonné pour être définitivement fermé. Ses effectifs, plus de 150 salariés ont été mis au chômage d'abord, avant leur licenciement. «Cette malheureuse expérience ne sera pas vécue une nouvelle fois. Toutes les dispositions ont été prises notamment une étude de faisabilité, de marché, de commercialisation et de développement de la filière à travers le pays», a souligné le président de la SGP Proda. Il a, par ailleurs, ajouté que tous les acteurs de cette même filière auront leur place. Il en sera ainsi de l'éleveur jusqu'au spécialiste de la commercialisation des aliments du bétail, avant d'atteindre les abattoirs. Kamel Chadi a rappelé que l'Algérie s'est engagée dans la réalisation de quatre complexes abattoirs à Bougtob, wilaya d'El-Bayadh, Hassi- Bahbah (Djelfa), Aïn-M'lila (Oum-El- Bouaghi) et Annaba. Ce dernier aspect figure dans les discussions relatives au développement du cheptel en Algérie, et ce, pour une meilleure maîtrise de la demande et de l'offre des viandes rouges. Ce qui justifie la feuille de route dont a fait état le président d'Interbev qui a parlé de structuration des éleveurs autour des abattoirs et de la formation dont le savoir-faire.