Les symptômes évocateurs du diabète sont l'existence d'un syndrome polyuropolydypsique, c'est-à-dire l'apparition d'une soif importante liée au fait que le patient urine fréquemment, en particulier la nuit. Cependant, ces symptômes ne se manifestent que quand le sucre apparaît dans les urines, ce qui se produit lorsque la glycémie dépasse 1,80 g/l. En pratique, cela veut dire que la glycémie est largement au-delà de 2 g/l lorsque ces symptômes sont visibles. Souvent alors s'associe un amaigrissement. Ainsi, lorsque ces symptômes apparaissent, le diagnostic est déjà très tardif. Il faut donc insister sur le fait que ce n'est pas sur les symptômes directement liés au diabète qu'il faut évoquer la maladie, mais devant les manifestations qui prédisposent au diabète. C'est avant tout l'existence d'antécédents familiaux. Si un parent est devenu diabétique connu à l'âge de 50 ans et qu'il était méconnu pendant 10 ans, la maladie est donc apparue vers l'âge de 40 ans. C'est alors dès 35 ans qu'une recherche systématique et périodique doit être réalisée chez les enfants. L'existence d'autres anomalies comme une dyslipidémie, une hypertension artérielle ou un syndrome inflammatoire non expliqué doivent faire rechercher un syndrome métabolique, lequel s'associe fréquemment au diabète. Enfin, le manque d'activité physique et le surpoids sont des facteurs majeurs révélant une prédisposition génétique au diabète. Les patients peu actifs et/ou en surpoids doivent faire rechercher régulièrement l'existence d'un diabète, et en particulier lorsque l'obésité est de type androïde (obésité abdominale). On sait que les patientes diabétiques ont souvent eu de gros bébés à la naissance. Ainsi, toute femme ayant eu un enfant d'un poids supérieur à 4,5 kg doit faire rechercher périodiquement un diabète. Ce n'est qu'au prix d'un dépistage et d'une recherche systématique que l'on peut arriver à diagnostiquer suffisamment tôt et donc à traiter le diabète, afin d'éviter les complications.