Fin du suspense entretenu depuis plusieurs jours. L'annonce de la composition du gouvernement Sellal a certainement fait des heureux parmi les promus, des soulagés parmi ceux maintenus à leurs postes et des malheureux pour ceux qui doivent préparer leurs cartons et quitter leurs fonctions de ministre. Ils sont onze ministres à n'avoir pas été reconduits. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Pas moins de onze ministres quittent le staff gouvernemental. Certains d'entre eux étaient à la tête de départements ministériels depuis de longues années, à l'instar de Khalida Toumi ou de Ghoulamallah. Si pour certains la raison de santé paraît évidente, pour d'autres il ne s'agit ni plus ni moins d'un désaveu de leurs actions. Karim Djoudi quitte ainsi le ministère des Finances. Le désormais ex-ministre des Finances avait eu des problèmes de santé et aurait demandé à être déchargé de sa mission à moins que son analyse objective relative à la gestion des deniers de l'Etat et à la nécessité de les rationaliser ne lui ait coûté son poste. Le ministre des Moudjahidine et celui des Affaires religieuses quittent tous les deux leurs postes après de longues années passées au sein du même département ministériel. Leur âge avancé ne correspond visiblement plus à l'image de rajeunissement que veut dégager l'équipe gouvernementale. Nommé lors du dernier remaniement, Farouk Chiali, cadre du secteur des travaux publics, n'aura finalement réussi à rester ministre que quelques mois avant de devoir quitter le gouvernement. La décision de mettre fin aux fonctions de Baba Ahmed intervient quant à elle à moins d'un mois des examens de fin d'année. L'ex ministre de l'Education a certainement payé pour sa gestion catastrophique des périodes de crise nées des grèves à répétition. Le dernier débrayage n'a connu de dénouement qu'après l'intervention du Premier ministre qui avait transféré le dossier au ministre délégué chargé de la Réforme du service public. Ancienne parmi les anciens, Khalida Toumi quitte elle aussi le gouvernement après avoir été de longues années ministre de la Culture. La lenteur de la cadence des travaux de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe lui aurait-elle été fatale ? Une autre femme a été également sacrifiée. Il s'agit de la très discrète ministre de la Solidarité Souad Bendjaballah qui quitte le gouvernement en compagnie de Mohamed Benmeradi, ministre du Travail, Abdelmadjid Bouguerra ministre délégué auprés du ministre des Affaires étrangères , Khoudri chargé des relations avec le Parlement et le ministre du Commerce. Ce dernier qui avait en charge le dossier de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce s'en va sans avoir mené à bien ce projet.