Le tribunal criminel de Sétif a condamné, mercredi dernier, le nommé R. Ramzi, âgé de 29 ans, à la peine capitale pour meurtre avec préméditation sur la personne de sa jeune épouse T. Abir, âgée à l'époque des faits de 24 ans. Les faits de cette tragique affaire remontent, selon l'arrêt de la chambre d'accusation de la cour de Sétif, à la journée du 16 juin 2012 quand les éléments de la Gendarmerie nationale d'El Ouricia avaient averti leurs homologues d'Amoucha sur la présence d'un cadavre de sexe féminin au lieudit Dhiafat sur la route nationale n°9, une localité dépendant de la commune d'Amoucha. Sur les lieux, les gendarmes découvrirent à proximité d'un dépotoir le corps sans vie d'une personne de sexe féminin gisant dans une mare de sang. La victime présentait d'innombrables blessures sur le corps et notamment une profonde plaie au niveau de la gorge. La malheureuse fut poignardée et égorgée. A côté du cadavre se trouvait également un couteau de boucher maculé de sang, qui s'est avéré après analyses, être l'arme du crime. L'enquête aussitôt entamée a permis d'identifier la victime qui n'était autre que la nommée T. Abir, une jeune mariée de 24 ans, originaire de Ras El Oued dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, qui était parti en compagnie de son mari effectuer un voyage de noces dans la région de Béjaïa. En l'absence du mari sur les lieux du drame, les gendarmes ont déduit que ce dernier n'est peut-être pas étranger à cet abominable crime. Ce n'est que le lendemain des faits, que le mari, un certain R. Ramzi s'est livré à la brigade de la Gendarmerie nationale d'Amoucha et avoué être l'auteur de l'homicide. Lors de son interrogatoire par les enquêteurs de la Gendarmerie nationale, R. Ramzi a déclaré qu'il s'était marié le 15 juin 2012 avec la victime T. Abir, et lors de leur nuit de noces, il s'était aperçu que son épouse n'était pas vierge. Il s'était senti trahi et trompé par celle qu'il aimait depuis une dizaine d'années. Et pour laver cet affront il a commencé à réfléchir à un moyen pour se venger de celle qui avait, selon lui, sali son honneur. Le lendemain du mariage, soit le 16 juin 2012, il demande à son épouse de se préparer pour aller passer leur voyage de noces dans la région de Béjaïa. Dans son sac de voyage qui contenait ses vêtements, il fait glisser discrètement un couteau de cuisine. Vers 11h du soir, le couple prend la route à bord d'une voiture de location. Arrivée dans la localité de Dhiafat, il aurait aperçu un chemin de terre qui menait vers un endroit boisé. C'était l'endroit idéal, pensait-il, pour perpétrer son geste. Arrivé à cet endroit isolé et caché, R. Ramzi coupe le moteur et éteint les feux de la voiture. Il sort du sac le couteau de cuisine et commence à porter des coups sur le corps de sa jeune épouse. Celle-ci se défendait et se débattait comme elle pouvait. Extirpée de force de la voiture et traînée par terre sur plusieurs mètres, la malheureuse mariée sera égorgée par celui qui lui avait passé, quelques heures plus tôt, la bague au doigt. Ne se contentant pas de cet égorgement, l'assassin va utiliser la voiture pour rouler sur le corps de la jeune femme. C'étaient les aveux de l'assassin tout au long de l'instruction Lors de son procès, et sans éprouver aucun regret, ni remords ni excuse, R. Ramzi va réitérer en quelques mots seulement ses aveux. A la question du président qui lui demandait comme il s'était aperçu de la perte de virginité de sa femme, pourquoi ne pas l'avoir répudiée au lieu de l'assassiner, Ramzi restera muet. L'avocat de la partie civile, lors de son intervention, a fait voler en éclats la version de l'accusé en présentant au tribunal des certificats médicaux délivrés par des médecins spécialistes attestant de la virginité de la jeune quelques jours seulement avant les noces. Malgré les questions du président du tribunal, du représentant du ministère public ou encore de l'avocat de la partie civile, Ramzi n'en dira pas plus. Personne ne saura les détails de cette effroyable tuerie. Un crime qui a coûté la vie à une jeune fille ne se doutant guère que son voyage de noces vers une station balnéaire de Bejaïa allait se terminer d'une manière atroce et horrible. Notons que la victime était titulaire d'un magister et enseignait à l'université de Biskra. Alors que son époux était un plombier et avait le niveau de la 9e année fondamentale. Outre la condamnation à mort, R. Ramzi a été sommé de verser la somme de deux millions de dinars pour chacun des parents de la victime. Malheureusement, l'argent ne leur rendra pas leur fille, tuée à la fleur de l'âge.