La présidente du Croissant-Rouge algérien, Saïda Benhabilès, a annoncé hier que le CRA devrait se déployer davantage dans les régions du sud du pays. Elle a déclaré que le travail d'aide notamment aux réfugiés dans les régions d'extrême sud incombait au CRA, dénonçant ainsi les informations faisant état de la volonté de la Croix-Rouge internationale d'intervenir dans cette zone. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Pour Saïda Benhabilès qui intervenait hier lors de la réunion des présidents des commissions de wilaya, il est urgent de renforcer les moyens logistiques dans le sud du pays, région qu'elle jugera sensible. «Quitte à ce que la confiance me soit retirée, je continuerai à défendre l'unité nationale. Quand cette dernière est touchée, il n'y a pas de neutralité au CRA. Je suis consciente des dangers qui menacent l'Algérie à travers le Sud et je reste vigilante.» A déclaré, hier, Saïda Benhabilès. Elle évoquera aussi la volonté de la Croix-Rouge internationale dans la région de Ghardaïa s'interrogeant ainsi sur l'utilité du CRA dans ce cas particulier. Pour la présidente du CRA, si le CICR reste un ami de très longue date ayant soutenu le CRA, il n'en demeure pas moins que la tentative d'intervention à Tamanrasset en faveur des réfugiés est un précédent grave qui porte atteinte au Croissant-Rouge : «Le CICR ne peut se substituer au CRA, ce dernier a la possibilité de répondre aux besoins humanitaires des réfugiés dans la région», a précisé Saïda Benhabilès. Le CRA joue aussi un rôle sécuritaire. Elle préconisera aussi de renforcer les moyens financiers des wilayas du sud. Lors de la rencontre tenue hier, la présidente du CRA a réitéré ses orientations suite à l'assemblée générale tenue au mois de mars passé. Elle évoquera ainsi la nécessité d'organiser une journée parlementaire sur le CRA et le droit humanitaire. Elle a aussi appelé à la création d'une carte pour les adhérents et l'institution d'un fichier national des vrais bénévoles. S'agissant des aides au cours du mois de Ramadhan, elle annoncera la suppression du couffin du Ramadhan qui selon elle, est une atteinte à la dignité des citoyens. C'est une somme d'argent qui sera ainsi remise aux familles nécessiteuses et sera évaluée à pas moins de 10 000 dinars, recommandera Mme Benhabilès.