C'est une première dans les annales de la wilaya que d'organiser une session extraordinaire pour traiter dans les moindres détails et avec minutie : un seul dossier à savoir celui de la distribution de l'eau potable dans les 24 communes que compte la wilaya. La session qui s'est tenue jeudi dernier en présence du wali, Mohamed Lebka, a montré sans l'ombre d'un doute que nonobstant les sommes colossales injectées par les pouvoirs publics dans le secteur de l'hydraulique, rien de concret, de franchement palpable et touchant l'amélioration quotidienne des conditions de vie du citoyen lambda, n'a été réalisé. Mais c'est tout le contraire qui est en train d'apparaître au grand jour avec en perspective la saison estivale et son corollaire de chaleurs engendrant immanquablement une augmentation notable et constante de la consommation de l'eau potable. Dans le même sillage, les multiples interventions des élus ont prouvé par le vécu et les faits relatés que les chiffres sur les dotations quotidiennes des communes, avancés par la Seata et les promesses de la Direction de l'hydraulique quant à l'achèvement des multiples projets inscrits, ne sont en fin de compte que des vœux pieux, des chimères dont la concrétisation est reléguée aux calendes grecques. De fait, les élus s'attendent cet été à un scénario catastrophe en matière d'eau potable et la mise sur pied par le wali d'une commission ad-hoc pour le suivi de la distribution de l'eau potable durant la saison estivale et le mois sacré du Ramadhan, n'est en réalité qu'«une énième tentative pour "noyer le poisson"», ont-ils soutenu avec désarroi et scepticisme. Par ailleurs, les explications fournies par la directrice de la Sonelgaz, concernant les trois variantes qui seront mises en œuvre progressivement afin de diminuer le nombre des chutes de tension dans la daïra de Bouhadjar, n'ont pas apaisé l'assistance. Lors de son intervention, le wali a indiqué que la responsabilité de l'Etat est engagée dans ce secteur et qu'il exercera cette responsabilité d'une manière intégrale. Une façon dérobée de dire que les jours du directeur du secteur des ressources en eau (hydraulique) sont comptés. Dans le même registre, le commis de l'Etat fera un tour d'horizon sur sa gestion de la wilaya durant 7 mois et ce, depuis son installation au mois d'octobre qu'il estime positive. En ce sens, le wali martèlera à plusieurs reprises que les problèmes de la wilaya sont dus au manque de communication et de coordination entre les secteurs ayant des projets et surtout la non-application de sa méthodologie de travail. Quoi qu'il en soit, les daïras de Bouhadjar, de Dréan et de Besbès qui comptent 60% de la population de la wilaya seront confrontées, indéniablement, cette année encore, à la pénurie de l'eau potable. Les engagements de la Seata, de l'hydraulique et de la SDE (Sonelgaz) quant à une amélioration de la distribution de cette denrée indispensable et rare n'ont pas, outre mesure, emballé les élus qui ont quitté, cependant, les travées de l'auguste APW avec dépit et dégoût. Daoud Allam Guelma Faut-il interdire les cortèges nuptiaux tapageurs ? Les cortèges de mariage ne cessent de donner lieu à des incivilités : excès de vitesse, klaxons stridents, dépassements dangereux, et parfois même des agressions verbales... les plus gênés sont les riverains et les usagers de la route. Les riverains supportent de bonne grâce les agacements causés par ces spectacles qui se succèdent au centre-ville. Quasiment chaque jour, ces cortèges de mariage sèment une véritable pagaille à Guelma, en empruntant les axes routiers menant vers le siège de l'APC. Une pratique qui a tendance à se répandre, et allant crescendo au fur et à mesure. Le casse-tête dans les mariages des autochtones est le plus souvent les inattendues et mauvaises surprises. Pas facile à gérer. Les serveurs sont dépassés et certaines «mejmââ» sont mal servies. Et certains invités croient qu'ils peuvent tout se permettre en débarquant vers la fin du repas... Toutefois, les événements ont pris une toute autre tournure, et la situation s'est compliquée davantage. Aujourd'hui, tous les invités, sans exception aucune, prennent la route pour se rendre à la mairie pour assister à la cérémonie concernant l'acte de mariage. Au siège de l'APC de Guelma où se réunissent les accompagnateurs, situé dans un carrefour, desservi par plusieurs lignes de bus disposant d'un arrêt fixe aux alentours, et très emprunté par les automobilistes, on assiste à une véritable galère qui affecte fortement la circulation routière au centre-ville. Les riverains, outrés de devoir endurer ce calvaire, nous ont exprimé leur désarroi. C'est en tout cas ce qu'ils ont pu ressentir en circulant en ce moment précis près du siège de l'APC de Guelma. Contacté par nos soins, le maire de Guelma nous a indiqué qu'il avait pris la décision de déplacer cette cérémonie officielle dans la nouvelle salle des fêtes «communale». Une structure en voie de réalisation, selon lui. En attendant, les réjouissances nuptiales continuent de causer d'innombrables désagréments aux Guelmis. Noureddine Guergour Biskra Le bâti, à revoir L'histoire du bâti remonte évidemment à l'époque romaine, ces premiers habitants qui avaient érigé une ville avec ses commodités répondant à leurs besoins et nécessités. Les matériaux de construction étaient essentiellement composés de briques cimentées par un mélange de sable et de chaux vive, l'argile était également présente. Cette même argile, disponible, malléable, bon marché et fonctionnelle était principalement utilisée dans toutes les constructions car s'adaptant à merveille aux conditions climatiques de la région réputée par la chaleur caniculaire durant les 3/4 de l'année. En plus de torchis, le palmier a toujours été un matériel de construction très prisé. Toitures, portes, piliers et même les décorations étaient à base de cet arbre bien en harmonie avec l'environnement immédiat, également disponible sur place et que l'homme s'était perfectionné dans sa transformation. En plus de l'aspect convivial, l'architecture offrait de belles demeures , bien que modestes mais d'une fonctionnalité sans pareille. Endroits ombragés, passages pratiques et discrets pour les femmes, qui n'avaient nullement besoin de sortir pour se rendre chez la voisine, car des passerelles étaient érigées sur les terrasses loin des regards masculins. Des terrasses qui se transformaient en dortoirs , le soir venu, en période d'été. Le crépissage fait main et le chaulage offrait un véritable chef-d'œuvre, en communion avec l'environnement et adaptée à l'homme, son réalisateur. De ces belles et modestes demeures, il ne reste que le souvenir rapporté par d'anciennes cartes postales car les inondations de l'année 1969 avaient détruit près de 70% du bâti et la reconstruction faite à la hâte, car il fallait reloger bon nombre de sinistrés. Cétait le parpaing en ciment, le béton, l'acier et autres bitumes pour l'étanchéité qui avaient été utilisés. Ces éléments ont agressé, par leur aspect rigide, leur forme cubique et surtout par la chaleur suffocante dégagée aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des maisons. Vint ensuite la réalisation des plans quinquennaux avec la réalisation de milliers de logements, créant ainsi des cités-dortoirs avec très peu de commodités, d'espaces verts ou de jeux et de détente pour les enfants, entassement de familles venues d'horizons divers et de mentalités différentes. Ceci n'a pas tardé à transformer le visage de Biskra, un visage hideux offert également par les constructions inachevées, les habitations dont le ravalement des façades attend depuis des années et cela malgré une batterie de textes règlementaires jusque-là inappliqués. Il demeure qu'à Biskra, dans le domaine du bâtiment, beaucoup reste à faire, surtout à revoir. Abdelhamid Zekiri Convexe et concave En mathématiques, particulièrement en analyses, une fonction convexe est une fonction numérique vérifiant une propriété de sous additivité vis-à-vis de la barycentration. Graphiquement, cela correspond à un graphe dont la partie bombée est tournée vers le bas. A l'inverse, une fonction dont le graphe a sa partie bombée tournée vers le haut est une fonction concave.A Biskra, pour mieux comprendre cette théorie, rien ne vaut un cours pratique avec expérimentation sur rue.Les divers travaux entrepris, mal conçus, la plupart du temps inachevés, ont laissé des trous communément appelés nids-de-poule que l'on peut qualifier de concaves.Par ailleurs, vu le nombre d'accidents urbains dus à l'excès de vitesse, on n'a pas trouvé mieux que d'ériger des ralentisseurs qui portent à merveille le nom de «dos-d'âne», avec une forme convexe.Toujours selon les théories mathématiques, l'intérêt des fonctions convexes est de produire un grand nombre d'inégalités remarquables dites inégalités de convexité. Malheureusement , nos rues et ruelles portent d'énormes inégalités et irrégularités qui défient les lois mathématiques dites sciences exactes.Les sommes colossales injectées pour l'amélioration de l'urbain semblent devenir des fonctions dérivables prenant diverses tangentes. Et le cours ne fait que commencer. A. Z. La SDE El-Tarf nous écrit Suite à l'article paru sur votre quotidien le lundi 26 mai 2014 intitulé : «12 locaux commerciaux sans électricité depuis 2007 à Echatt», nous portons les éclaircissements suivants : La direction de la distribution n'a reçu aucune réclamation de la part des citoyens à l'exclusion d'une demande de raccordement envoyée par la DUC le 16/02/2014, intitulée 6+6+8 locaux commerciaux à Echatt et à ce propos, après une étude, il a été décidé l'implantation d'un poste (génie civil). La direction de distribution El Tarf a saisi la DUC pour une sortie sur terrain afin d'implanter le poteau. Il est à signaler qu'aucun contact n'a été pris avec notre direction et aucune information n'a été demandée et ce, en dépit de la stratégie d'ouverture et de communication de l'entreprise mise en place. L'obtention de l'information d'un seul côté ne reflète pas la réalité et afin d'éviter toutes fausses informations, les portes de la direction sont toujours et demeurent ouvertes pour tout le monde, et à tout moment, pour des informations crédibles. La directrice OUM EL BOUAGHI Les grévistes montent au créneau et menacent de se suicider collectivement De sources concordantes, nous avons appris que les demandeurs de logements sociaux habitant les quartiers Ben Boulaid et la cité des 750 logements ex-Sonatiba dans le chef-lieu de wilaya, ont brandi les menaces d'un suicide collectif. Les signataires de la plate-forme qui contient un seul point de revendication et qui concerne «le logement social» se sont déja rassemblés au début de la semaine passée devant le siège de la daïra brandissant des slogans de ras-le-bol. Les contestataires, au nombre de 24 personnes de différents âges, ont même observé une grève de la faim pendant trois jours et trois nuits. Ne voyant rien venir, les contestataires ont carrément occupé les terrasses de la daïra et ont menacé de se suicider à l'aide d'armes blanches et d'essence. Les grévistes se défendant d'avoir répondu à toutes les conditions sociales nécéssaires pour bénéficier d'un logement social et dénoncent en contre-partie certains noms de bénéficiares qui sont venus d'autres régions et ont érigé des bidonvilles au niveau de la zone industrielle. D'autre part, les éléments de la Protection civile qui n'ont pas quitté les lieux depuis le début de cette malheureuse action ont dû transférer deux grévistes sujets de maladies chroniques vers une structure sanitaire. Selon le porte-parole de ces grévistes, ces derniers ont déclaré avoir pris toutes les dispositions pour éviter la confrontation avec les agents des services de sécurité, et qualifient leur action de pacifique et selon eux, c'est le seul recours qui leur reste pour attirer l'attention des responsables autour de leur cas.