Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a choisi la formule la plus diplomatique pour souhaiter une révision de la règle du 49/51 fixée par l'Algérie relativement aux investissements étrangers. «Il faut une certaine souplesse», a-t-il affirmé en conférence de presse conjointe avec Ramtane Lamamra. Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) Le chef de la diplomatie française, en visite de deux jours en Algérie, à la tête d'une forte délégation, a exprimé le souhait de la France de voir la règle économique en vigueur en Algérie à travers une traduction du sentiment des chefs d'entreprise français qui l'ont accompagné. «Si vous interrogez les chefs d'entreprise qui m'accompagnent, leur réponse ira dans le sens de votre question», répondait-il à un média français qui l'interrogeait sur la révision de la règle 49/51. Laurent Fabius, en tant que représentant du gouvernement français, a dit ne pas s'y ingérer. Néanmoins, il plaidera pour un assouplissement. «Il faut trouver les voies et moyens de travailler davantage ensemble. Il faut une certaine souplesse. Les entreprises souhaitent une stabilité des règles ainsi que la rapidité et le respect des décisions.» Laurent Fabius a infirmé également que son pays fasse du lobbying pour l'intervention d'entreprises françaises dans l'exploitation du gaz de schiste algérien. De son côté, Ramtane Lamamra a affirmé qu'«on est loin du choix d'entreprises et des appels d'offres». Il a aussi soutenu qu'il n'y a pas d'opposition assez marquée contre l'exploitation du gaz de schiste, voulant pour preuve le vote du programme du gouvernement par l'APN. Ceci par rapport aux questions économiques. S'agissant des questions de sécurité au Sahel, le ministre français, tout comme son homologue algérien, a infirmé l'intervention en Libye d'une force militaire conjointe algéro-française, comme rapporté par la presse. « On en a pris connaissance avec le même étonnement», a-t-il affirmé. Le ministre algérien des Affaires étrangères en a apporté à son tour un démenti. Sinon, plus globalement, sur la sécurité au Sahel, les deux diplomates ont fait part de visions convergentes.