La règle 51/49 régissant l'investissement étranger est une «mesure transitoire», assurait hier le ministre de l'Industrie et des Mines à la Résidence El Mithak, n'écartant pas toutefois son assouplissement potentiel. En présence du ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, et d'un auditoire conséquent d'opérateurs économiques algériens et français, Abdesslam Bouchouareb a explicité ce caractère «transitoire». «Cette mesure transitoire, prise dans un contexte de fragilité face à une crise mondiale aiguë, visait plus à protéger nos ressources qu'à assurer un contrôle sur les sociétés créées en partenariat», dira le ministre de l'Industrie, assez réitératif sur ce point. Certes, M. Bouchouareb observera que la règle édictée en 2009 n'a pas bridé l'engagement étranger, d'autant que «c'est durant toute cette période que tous les projets en partenariat avec des sociétés étrangères leaders ont été concrétisés et l'ont été avec une dispositif d'aide exceptionnel». Mais sans également contraindre tout engagement futur, le ministre de l'Industrie, exprimera la volonté continue d'«encourager la création de sociétés communes sur le principe d'octroi du management au partenaire étranger». D'un caractère «transitoire», cette mesure du 51/49 l'est encore, considère-t-on, mais pourrait cependant ne plus l'être à terme, laisse entendre Abdesslam Bouchouareb. «Quand les causes qui ont amené la mise en place de ce dispositif seront levées, rien ne nous empêche d'aller avec plus de souplesse, libérer ce qui doit être libéré, aller plus en avant avec nos partenaires», dira le ministre lors d'un point de presse. Dans ce contexte, M. Bouchaouareb indiquera qu' «en attendant la refonte totale du code des investissements, des mesures seront prises visant à l'amélioration du climat des affaires et la simplification de l'acte de création d'entreprise». Et cela même si la question n'a pas été évoquée entre les deux parties selon M. Bouchouareb, le ministre des Affaires étrangères français exprimera à ce sujet une position assez prudente lors du même point de presse. Mettant en avant «le pragmatisme» de la partie algérienne, Laurent Fabius observe que «c'est le gouvernement algérien qui décide des règles qui doivent s'appliquer... et c'est aux partenaires de s'adapter». Observant que cette règle n'a pas empêché la concrétisation de plusieurs projets de partenariats, le ministre du Développpement international français n'en évoque pas moins l'opportunité d'une «certaine souplesse».